C'est la fin de l'année, et qui dit fin d'année, dit Noël, cadeaux, dinde, sapins, neige, etc. Mais aussi bilan de l'année pour les médias, qui en profitent pour faire une petite rétrospective de l'année 2010.
Bloopers pour la télévision (ou bêtisier en bon français), rétrospective pour la radio et d'ailleurs je vous invite à écouter le spécial de La guerre des mondes sur les ondes de CIBL le 29 décembre à 18h où on parlera... du monde! Tandis que les magazines et autres papiers lance des dossiers spéciaux fin d'année. Et Internet dans tout ça me direz-vous? Et bien plus que jamais la toile est la meilleure des archives pour dévorer 2010.
Et pour ça, voici deux sources que j'ai pu retenir : Étant fanatique de publicité, je ne peux pas passer à côté du site Adfreak, et de son classement des 30 publicités les plus monstrueuses de l'année 2010. Personnellement la meilleure pour moi reste la trentième, parce que c'est canadien (vive la feuille d'érable!) et parce que c'est un clin d'œil aux campagnes publicitaires de la Croix Rouge avec Madame Karembeu. Allez voir aussi la publicité pour Wal-Mart, le clown fait vraiment peur...
Deuxièmement on a aussi vu ces dernières semaines le fameux site de partage de vidéos youtube mettre en ligne une compilation des vidéos les plus vues pour l'année 2010. Tout n'est pas de bon goût (et même souvent mauvais), puisqu'on a du Justin Bieber, Twilight, et des voitures qui font de gros dérapages fumants, mais on a aussi du bon, avec la campagne publicitaire pour Old Spice, ou les excellentes vidéos musicales de OK go.
Ceci est un avant-goût, vous saurez trouver le reste. En attendant, je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année!
dimanche 19 décembre 2010
vendredi 15 octobre 2010
Les médias sociaux en forte progression au Québec
Selon une enquête NETendances, 78% des québecois ont fréquenté ou contribué à un réseau social en 2010. Toujours selon cette enquête, ce sont 74% des internautes québecois qui se disent influencés par ce qu'ils y lisent, une manne pour les entreprises et un chiffre qui saura les convaincre de faire des investissements publicitaires en ligne.
Le réseau le plus socialement répandu, Facebook, ainsi que le réseau professionnel LinkedIn enregistre les plus forts taux de croissance. Il faut croire que ces réseaux permettent un suivi plus facile de l'activité de ¨réseautage¨ dans l'activité de recherche d'emploi.
Cependant le réseau de microblogging Twitter n'est utilisé que par 11% des internautes québécois, et la majorité d'entre eux ont, toujours selon l'étude, entre 18 et 24 ans. On pourrait peut-être penser que l'utilisation de Twitter est à un stade encore professionnel. Beaucoup de journalistes ont un compte Twitter qu'ils mettent à jour très régulièrement, et comme l'explique cet article des inrocks, c'est un tremplin pour se construire une notoriété et un bon moyen, encore une fois, de trouver du travail lorsque on oeuvre dans le marché des communications.
Il sera intéressant de suivre les autres études qui permettront de mettre en erxergue la vraie relation des internautes avec les médias sociaux, de la manière avec laquelle ils intéragissent avec les entreprises et quelle véritable valeur ajoutée auront-elles pour les québécois.
Le réseau le plus socialement répandu, Facebook, ainsi que le réseau professionnel LinkedIn enregistre les plus forts taux de croissance. Il faut croire que ces réseaux permettent un suivi plus facile de l'activité de ¨réseautage¨ dans l'activité de recherche d'emploi.
Cependant le réseau de microblogging Twitter n'est utilisé que par 11% des internautes québécois, et la majorité d'entre eux ont, toujours selon l'étude, entre 18 et 24 ans. On pourrait peut-être penser que l'utilisation de Twitter est à un stade encore professionnel. Beaucoup de journalistes ont un compte Twitter qu'ils mettent à jour très régulièrement, et comme l'explique cet article des inrocks, c'est un tremplin pour se construire une notoriété et un bon moyen, encore une fois, de trouver du travail lorsque on oeuvre dans le marché des communications.
Il sera intéressant de suivre les autres études qui permettront de mettre en erxergue la vraie relation des internautes avec les médias sociaux, de la manière avec laquelle ils intéragissent avec les entreprises et quelle véritable valeur ajoutée auront-elles pour les québécois.
dimanche 29 août 2010
Publicité : Les nuits Coca-Cola
Le studio Binalogue présente de belles créations publicitaires qui permettent à Coca-Cola de réaffirmer sa puissante image de marque.
Quatre produits (Coca-Cola Zéro, Coca-Cola, Burns et Fanta) donnent quatre publicités sur différents thèmes affirmant les valeurs de Coca-Cola :
- La fête, la nuit, la musique, le mouvement des bulles associé au mouvement des pas de danse pour Coca-Cola Zéro ;
- Le logo rouge indémodable de Coca-Cola et sa fameuse bouteille de verre (qui donne au Coca-Cola une saveur de je-ne-sais-quoi!)
- Un environnement urbain sur fond de hip-hop et compétition de grosses voitures pour Burns ;
- Quant à Fanta, le slogan aurait pu être : "mets de la vie sur la planète".
Quatre publicités qui démontrent encore une fois que Coca-Cola maîtrise son image de marque.
Coca-Cola Zero - Night Visuals 2010 from binalogue on Vimeo.
Coca-Cola - Night Visuals 2010 from binalogue on Vimeo.
Burn - Night Visuals 2010 from binalogue on Vimeo.
Fanta - Night Visuals 2010 from binalogue on Vimeo.
via Fubiz
Quatre produits (Coca-Cola Zéro, Coca-Cola, Burns et Fanta) donnent quatre publicités sur différents thèmes affirmant les valeurs de Coca-Cola :
- La fête, la nuit, la musique, le mouvement des bulles associé au mouvement des pas de danse pour Coca-Cola Zéro ;
- Le logo rouge indémodable de Coca-Cola et sa fameuse bouteille de verre (qui donne au Coca-Cola une saveur de je-ne-sais-quoi!)
- Un environnement urbain sur fond de hip-hop et compétition de grosses voitures pour Burns ;
- Quant à Fanta, le slogan aurait pu être : "mets de la vie sur la planète".
Quatre publicités qui démontrent encore une fois que Coca-Cola maîtrise son image de marque.
Coca-Cola Zero - Night Visuals 2010 from binalogue on Vimeo.
Coca-Cola - Night Visuals 2010 from binalogue on Vimeo.
Burn - Night Visuals 2010 from binalogue on Vimeo.
Fanta - Night Visuals 2010 from binalogue on Vimeo.
via Fubiz
mardi 13 juillet 2010
Télévision : Radio-Canada grignote ARTV
Radio-Canada, qui possédait déjà 61% d'ARTV, vient d'acheter les parts de Télé-Québec dans la chaîne culturelle, possédant désormais 85% des parts. Télé-Québec a annoncé dans un communiqué de presse que cette vente permettra la création d'un fonds régional de production télévisuelle, afin de promouvoir les régions en dehors de Montréal. L'autre actionnaire d'ARTV est la chaîne franco-allemande Arte, qui possède les 15% restants.
Les conséquences de cette vente peuvent être multiples : Télé-Québec, chaîne généraliste diffusée sur les ondes hertziennes est certainement la chaîne qui prend le plus de risque en matière de culture : films d'auteur sans interruptions publicitaires, documentaires, etc. Même si une entente de programmation (qui sera dévoilé à l'automne) a été mis en place entre les deux chaînes, la vente de ces parts pourrait alors rendre difficile sa relation avec ARTV, car Télé-Québec reprenait certaines de ses émissions, comme "Fais-ça court", émission dont le principe est de mettre en compétition plusieurs réalisateurs en leur donnant les mêmes acteurs, le même décor et un thème, le reste (scénario, réalisation) étant entre leurs mains : autant de promotion culturelle que de promotion locale.
Radio-Canada, chaîne généraliste publique, est sans cesse en compétition avec les autres chaînes francophones privées, qui elles n'hésitent pas à mettre les moyens pour attirer un maximum d'audience (et surtout importer de nombreuses séries américaines). Va-t-elle avoir le courage de reprendre les émissions d'ARTV pour une diffusion nationale alors même que des coupures budgétaires ont-eu lieu il y a un peu moins d'un an? Mais surtout, l'achat de ces parts ne risque-t-il pas de grever son propre budget en matière de productions locales?
Une chose est néanmoins rassurante dans la création de ce fonds régional de production télévisuelle qui donnera une chance aux nombreux créateurs québécois situés en-dehors de la métropole, car cette décision politique (approuvé par le conseil des ministres sur recommandation de la ministre de la culture) ne semble pour l'instant aucunement ébranler les chaînes de télévision concernées. Réactions à suivre?
Les conséquences de cette vente peuvent être multiples : Télé-Québec, chaîne généraliste diffusée sur les ondes hertziennes est certainement la chaîne qui prend le plus de risque en matière de culture : films d'auteur sans interruptions publicitaires, documentaires, etc. Même si une entente de programmation (qui sera dévoilé à l'automne) a été mis en place entre les deux chaînes, la vente de ces parts pourrait alors rendre difficile sa relation avec ARTV, car Télé-Québec reprenait certaines de ses émissions, comme "Fais-ça court", émission dont le principe est de mettre en compétition plusieurs réalisateurs en leur donnant les mêmes acteurs, le même décor et un thème, le reste (scénario, réalisation) étant entre leurs mains : autant de promotion culturelle que de promotion locale.
Radio-Canada, chaîne généraliste publique, est sans cesse en compétition avec les autres chaînes francophones privées, qui elles n'hésitent pas à mettre les moyens pour attirer un maximum d'audience (et surtout importer de nombreuses séries américaines). Va-t-elle avoir le courage de reprendre les émissions d'ARTV pour une diffusion nationale alors même que des coupures budgétaires ont-eu lieu il y a un peu moins d'un an? Mais surtout, l'achat de ces parts ne risque-t-il pas de grever son propre budget en matière de productions locales?
Une chose est néanmoins rassurante dans la création de ce fonds régional de production télévisuelle qui donnera une chance aux nombreux créateurs québécois situés en-dehors de la métropole, car cette décision politique (approuvé par le conseil des ministres sur recommandation de la ministre de la culture) ne semble pour l'instant aucunement ébranler les chaînes de télévision concernées. Réactions à suivre?
lundi 12 juillet 2010
Publicité : L'Iphone 4, à quoi ça sert déjà?
Apple sort l'artillerie publicitaire pour la sortie prochaine (au Canada) de l'Iphone 4 dans une série de publicités mettant en scène le bel organe de l'outil : le "Facetime", plus communément appelée la vidéoconférence. Rien d'extraordinaire me direz-vous, ce moyen de communication existe depuis déjà un moment avec les MSN, Skype et autres applications que l'on retrouve sur diverses plate-formes (y-compris mobiles). Cependant dans nos usages quotidiens, le mobile reste un moyen de communication téléphonique, textuel et de plus en plus, Web. L'Iphone 4 sera-t-il le smartphone qui amènera un nouvel usage?
Apple fait des efforts pour montrer la simplicité d'utilisation de son nouvel appareil, et on peut dire de tous ses produits que la simplicité a toujours été son leitmotiv. Ce discours est particulièrement présent dans cette série publicitaire : un plan, deux personnages (dont l'un est la caméra personnifié dans un processus d'identification pour le public-cible) et une interaction ultra-communicationnelle puisqu'elle va au-delà de la simple parole. On joue sur les expressions de visage, les postures et aussi les silences, jusqu'alors considérés comme gênants dans une simple communication téléphonique. Pour les plus sensibles, sortez les mouchoirs, car Apple joue (un peu trop) sur la corde sensible.
Via
Apple fait des efforts pour montrer la simplicité d'utilisation de son nouvel appareil, et on peut dire de tous ses produits que la simplicité a toujours été son leitmotiv. Ce discours est particulièrement présent dans cette série publicitaire : un plan, deux personnages (dont l'un est la caméra personnifié dans un processus d'identification pour le public-cible) et une interaction ultra-communicationnelle puisqu'elle va au-delà de la simple parole. On joue sur les expressions de visage, les postures et aussi les silences, jusqu'alors considérés comme gênants dans une simple communication téléphonique. Pour les plus sensibles, sortez les mouchoirs, car Apple joue (un peu trop) sur la corde sensible.
Via
vendredi 18 juin 2010
Mobile : Urban dive, les pages jaunes augmentent
À ceux qui sont réfractaires aux nouvelles technologies, qui trouvent que Blackberry, Iphone 4 et Ipad sont des gadgets (et je l'ai dit un peu ici) et que les téléphones intelligents ne servent à rien, voici une présentation vidéo qui montre un bel exemple de réalité augmentée. Produit par Fubiz avec Sonacom et tournée dans la plus belle ville du monde, elle montre comment le vieux bottin des pages jaunes est définitivement à mettre au bac vert pour l'échanger avec un outil complètement mobile et interactif qui va transformer le quotidien des consommateurs et des marques. On avait déjà vu des exemples de réalité augmentée, mais celle-ci est assez bluffante.
URBAN DIVE from Sonacom on Vimeo.
Pour ceux qui seraient intéressés par la réalité augmentée, je vous recommande chaudement la série de billets introductifs concoctée par Martin Lessard qui laisse entrevoir avec plusieurs présentations le potentiel de ce concept.
URBAN DIVE from Sonacom on Vimeo.
Pour ceux qui seraient intéressés par la réalité augmentée, je vous recommande chaudement la série de billets introductifs concoctée par Martin Lessard qui laisse entrevoir avec plusieurs présentations le potentiel de ce concept.
dimanche 13 juin 2010
Mobile : Iphone 4, beaucoup de bruits pour rien?
Apple travaille dure. Après la soi-disant révolution Ipad (victime cette semaine d'une grosse brèche de sécurité), la grosse pomme a annoncée cette semaine la sortie prochaine de l'Iphone 4, un téléphone intelligent qui lave plus blanc que blanc. Le produit revient sur les essentiels de la fonction d'un téléphone, la communication one-to-one, et quoi de mieux qu'une vidéoconférence pour rendre une communication téléphonique plus sexy. Simple, mais bluffant, lorsqu'on regarde cette présentation officielle qui ratisse large dans sa clientèle cible. Les plus geek seront très contents, il y a même un topo sur la fabrication et le contenu électronique.
L'Iphone jouit déjà depuis environ deux ans d'une belle réputation sur le marché des téléphones intelligents. La vraie question se trouve comme toujours au niveau de l'usage, à savoir si la possibilité de voir son interlocuteur est-elle une fonction réellement désirée par les utilisateurs ou bien un simple gadget. D'autant plus que d'autres téléphones avec cette fonction existent déjà depuis un moment sur le marché. Il faudra alors que les fournisseurs d'accès s'ajustent aussi pour rendre le service de vidéoconférence accessible au portefeuille du commun des mortels.
En attendant sa sortie prochaine et la réelle appropriation qui en sera faite par le public, voici une belle création publicitaire japonaise, vue ici.
L'Iphone jouit déjà depuis environ deux ans d'une belle réputation sur le marché des téléphones intelligents. La vraie question se trouve comme toujours au niveau de l'usage, à savoir si la possibilité de voir son interlocuteur est-elle une fonction réellement désirée par les utilisateurs ou bien un simple gadget. D'autant plus que d'autres téléphones avec cette fonction existent déjà depuis un moment sur le marché. Il faudra alors que les fournisseurs d'accès s'ajustent aussi pour rendre le service de vidéoconférence accessible au portefeuille du commun des mortels.
En attendant sa sortie prochaine et la réelle appropriation qui en sera faite par le public, voici une belle création publicitaire japonaise, vue ici.
jeudi 10 juin 2010
Spécial coupe du monde : Zidane fait des petits
Tout le monde se souvient du mauvais geste de Zinédine Zidane pendant la finale de la coupe du monde de football 2006. Un site de jeu en ligne décide de se démarquer des autres (parmi les gros pontes que sont Nike et Puma) en y faisant référence sans aucun besoin de payer des sommes mirobolantes pour rejouer la scène. Le slogan, "la vie est un jeu", est la ligne directrice de la mise en scène de ces trois vidéos. On pourrait les juger maladroites, et ça été le cas en Australie, où les publicités ont tout simplement été censurés (selon Adfreak). De mauvais goût? Oui. Simple, drôle et bien pensé? Aussi.
vendredi 4 juin 2010
Internet : Une application Facebook ratée pour Toy Story 3
En voyant cette information sur Infopresse, j'ai eu la curiosité d'essayer cette nouvelle application Facebook développée par Disney, qui permet de préacheter des billets pour le film Toy Story 3, en salle (au Canada) le 18 juin. La nouveauté (semble-t-il) est que pour la première fois, les billets peuvent être obtenus directement de l'application, un avantage lorsqu'on sait que le nombre de clics peut influencer la décision d'achat. Faut-il rappeler qu'une présence cohérente sur un réseau social peut être rentable lorsque l'information peut rapidement se propager si elle correspond à un réel besoin.
Voici comment se présente la page Facebook de l'application:
Une page classique, où on retrouve les onglets habituels : babillard, information de la page, adeptes, etc. On notera qu'il n'existe pas de page en français. Je reste cependant perplexe sur le nombre d'utilisateurs actifs mensuels (est-ce un indicateur fiable?) de plus de 18000. Le babillard fournit quant à lui des références avec des articles qui parlent de l'application, tel Mashable ou le très sérieux New York Times. Pas de contenu à proprement parlé provenant directement de Disney. Dommage...
Voici la seconde page lorsqu'on veut accéder à l'application :
Je n'ai malheureusement pas pu vraiment tester cet application, car aucun cinéma de ma région n'offre le service. C'est normal, le film ne sort que le 18 juin au Canada. Je pars pour New-York, rien. J'ai du me rendre en Californie pour voir apparaître une liste de cinéma (un peu cher pour voir Toy Story 3 mais je me sacrifierais volontiers pour faire le voyage). Une fois sélectionnés le cinéma et l'heure, une fenêtre s'ouvre et me demande qui je veux inviter parmi mon réseau, et je peux ensuite passer au paiement, en fonction du nombre de personnes sélectionnées.
Cette application ne facilite pas vraiment l'acte d'achat, pire, elle le prolonge, même si on comprend que l'objectif est d'utiliser Facebook pour amener les spectateurs dans les salles. Disney n'a finalement fait qu'utiliser le principe de base du réseau social (retrouver ses contacts facilement), alors qu'elle aurait pu se rattraper en partageant des extraits inédits du film. La légendaire retenue du célèbre studio d'animation la rend sûrement frileuse à l'idée de mettre à disposition un contenu prévu pour la sortie DVD qui servira d'argument de vente. Une idée peut-être, aurait été de créer des partenariats avec les exploitants cinématographiques pour créer des liens vers les profils Facebook depuis les sites Internet d'achat en ligne de billets pour donner le choix d'inviter ses amis, plutôt que de lancer une page et une application autonome. Avec les réseaux sociaux, faut-il que Disney revoit la copie de son plan de communication?
Voici comment se présente la page Facebook de l'application:
Une page classique, où on retrouve les onglets habituels : babillard, information de la page, adeptes, etc. On notera qu'il n'existe pas de page en français. Je reste cependant perplexe sur le nombre d'utilisateurs actifs mensuels (est-ce un indicateur fiable?) de plus de 18000. Le babillard fournit quant à lui des références avec des articles qui parlent de l'application, tel Mashable ou le très sérieux New York Times. Pas de contenu à proprement parlé provenant directement de Disney. Dommage...
Voici la seconde page lorsqu'on veut accéder à l'application :
Je n'ai malheureusement pas pu vraiment tester cet application, car aucun cinéma de ma région n'offre le service. C'est normal, le film ne sort que le 18 juin au Canada. Je pars pour New-York, rien. J'ai du me rendre en Californie pour voir apparaître une liste de cinéma (un peu cher pour voir Toy Story 3 mais je me sacrifierais volontiers pour faire le voyage). Une fois sélectionnés le cinéma et l'heure, une fenêtre s'ouvre et me demande qui je veux inviter parmi mon réseau, et je peux ensuite passer au paiement, en fonction du nombre de personnes sélectionnées.
Cette application ne facilite pas vraiment l'acte d'achat, pire, elle le prolonge, même si on comprend que l'objectif est d'utiliser Facebook pour amener les spectateurs dans les salles. Disney n'a finalement fait qu'utiliser le principe de base du réseau social (retrouver ses contacts facilement), alors qu'elle aurait pu se rattraper en partageant des extraits inédits du film. La légendaire retenue du célèbre studio d'animation la rend sûrement frileuse à l'idée de mettre à disposition un contenu prévu pour la sortie DVD qui servira d'argument de vente. Une idée peut-être, aurait été de créer des partenariats avec les exploitants cinématographiques pour créer des liens vers les profils Facebook depuis les sites Internet d'achat en ligne de billets pour donner le choix d'inviter ses amis, plutôt que de lancer une page et une application autonome. Avec les réseaux sociaux, faut-il que Disney revoit la copie de son plan de communication?
dimanche 30 mai 2010
Mobile : Tout ce qu'il faut savoir sur Foursquare
Réseau social? Microblogging? Jeu? Simple phénomène de mode? Créé en mars 2009 dans l'effervescente ville de New-York, Foursquare a atteint il y a plusieurs semaines déjà le million d'utilisateurs. Une application qui pousse encore plus loin nos relations avec les marques, en revenant, grâce à un réseau virtuel, vers les lieux réels des entreprises et de leurs produits. Quand le virtuel rend la réalité plus accessible (ou l'augmente) en transformant la ville en un immense terrain de jeu pour ses utilisateurs, mais aussi pour les marques.
1. Foursquare, qu'est ce que c'est?
À la fois un réseau social, du miccroblogging, un jeu et un guide urbain.
- Un réseau social : on se "connecte" à sa communauté, amis, relations ;
- Du microblogging : on résume ce qu'on fait, notre état d'esprit ou on partage des liens, des vidéos, dans ce cas-ci, on partage le lieu dans lequel on se trouve en temps réel ;
- Un jeu : en disant où on est, on obtient des points et on peut comparer son nombre de points avec son réseau de contacts ;
- Un guide urbain : Pour autant d'utilisateurs dans n'importe quelle ville du monde, Foursquare est un formidable outil pour trouver les bons plans des jungles urbaines. Les voyages deviennent plus intéressants lorsque les "locaux" indiquent leurs lieux préférés.
2. À qui s'adresse Foursquare?
À toutes les personnes équipées d'un téléphone intelligent, type Iphone ou Blackberry, qui possède une connexion Internet, parcequ'une partie de son succès vient justement du fait que c'est un outil purement et simplement mobile. Comme une connexion et un téléphone intelligent peuvent être onéreux, les concepteurs ont eu la brillante idée d'y intégrer une fonction qui permet d'utiliser Foursquare par l'envoi de textos.
3. Comment ça marche et à quoi sert Foursquare?
S'inscrire sur le site de Foursquare, se connecter sur son téléphone intelligent et commencer à "pointer" les endroits qu'on visite, quels qu'ils soient. Chaque "pointage" rapporte des points reliés à un système de double récompense dont les enjeux marketing sont colossaux.
- Le premier système de récompense est de prime-abord ludique, et n'est que la prémisse de l'utilisation de Foursquare. Un système de badges élaboré vous permet de voir où vous en êtes de votre évolution.
Exemple : Le badge du "Newbie" (désignant un nouvel utilisateur) est obtenu lors de la première utilisation. Il y a des badges lorsqu'on atteint 10 géolocalisations, 25, 50, et ainsi de suite. D'autres sont purement ludiques, comme le "School Night", lorsqu'on se situe dans une école après 3 heures du matin ou à New-York, le "Far Far Away", au-delà de la 59ème. Certains demandent un peu plus d'efforts, comme le "Swarm Badge", obtenu cette semaine pour la première fois à Montréal à l'occasion du Webcom, où 50 personnes ont pointé simultanément au même endroit.
Là où l'intérêt commercial prend le pas, c'est lorsque des entreprises développent leurs propres badges qui peuvent être obtenus grâce à une géolocalisation à des adresses présélectionnées, comme des adresses où on retrouverait en vente le produit de la dit-marque.
- Le second système est d'ordre purement commerciale, ce qui en fait un outil marketing très puissant. Les personnes qui se géolocalisent le plus à un même endroit obtiennent le titre de Maire (Mayor) et se voient offrir un produit de la part du commerçant. Évidemment le concept "d'habitué" récompensé par un petit extra n'est franchement pas nouveau, mais en connectant Foursquare aux profils Facebook et Twitter, tous les contacts sont ainsi informés de son statut créant non seulement une compétition entre "amis", mais surtout de mettre en avant la marque et le ou les produits de l'entreprise. Un bouche-à-oreille très puissant pour qui veut développer un marché. L'utilisateur attentif pourra aussi obtenir des offres spéciales via le réseau, sans pour autant être Maire d'un endroit.
4. Comment Foursquare peut-il être lucratif pour ses concepteurs?
Le service est gratuit autant pour les utilisateurs que pour les entreprises, mais les possibilités d'affaires offertes sont multiples. Dans une entrevue réalisée en décembre 2009 au Wall Street Journal, l'un des cofondateurs, Dennis Crowley, explique qu'ils travaillent sur des campagnes publicitaires basées sur l'expérience utilisateur. Le service offert aux entreprises (statistiques sur le nombre de pointage d'un utilisateur, nombre de pointage par jour, etc.) sont autant d'outils pour ajuster une stratégie marketing.
Et si un lieu n'est pas référencé dans Foursquare, l'utilisateur est invité à le recenser sur le réseau. Foursquare n'a même plus à chercher ses clients, ce sont ses utilisateurs qui les trouvent pour eux.
5. Quelles conséquences?
Le système de récompense a un avantage certain pour le consommateur avide d'essayer de nouveaux produits. Mais comme on le souligne très bien ici et là, "Big Brother is watching you". La possibilité, pour une personne malintentionnée, de savoir où on est au moment présent comporte des risques évidents pour la sécurité lorsque notre compte Foursquare est relié à un réseau social on a indiqué nos informations personnelles (telle que notre adresse).
La géolocalisation permet aussi aux entreprises de littéralement suivre ses clients à la trace et de personnaliser leurs offres en proposant des produits ou services à proximité des lieux visités. La publicité et la marque n'auront jamais été aussi proches l'une de l'autre. De l'argument mondialiste de l'accession à un réseau comme Internet on passe maintenant à l'hyperlocalisation qui n'est finalement que la suite logique des "qui-suis-je" (Facebook), "que fais-je" (Twitter), et "que dis-je" (blogue).
Foursquare a naturellement trouvé sa niche dans le "où suis-je" et il semble que ce réseau soit bien parti pour étendre sa toile.
1. Foursquare, qu'est ce que c'est?
À la fois un réseau social, du miccroblogging, un jeu et un guide urbain.
- Un réseau social : on se "connecte" à sa communauté, amis, relations ;
- Du microblogging : on résume ce qu'on fait, notre état d'esprit ou on partage des liens, des vidéos, dans ce cas-ci, on partage le lieu dans lequel on se trouve en temps réel ;
- Un jeu : en disant où on est, on obtient des points et on peut comparer son nombre de points avec son réseau de contacts ;
- Un guide urbain : Pour autant d'utilisateurs dans n'importe quelle ville du monde, Foursquare est un formidable outil pour trouver les bons plans des jungles urbaines. Les voyages deviennent plus intéressants lorsque les "locaux" indiquent leurs lieux préférés.
2. À qui s'adresse Foursquare?
À toutes les personnes équipées d'un téléphone intelligent, type Iphone ou Blackberry, qui possède une connexion Internet, parcequ'une partie de son succès vient justement du fait que c'est un outil purement et simplement mobile. Comme une connexion et un téléphone intelligent peuvent être onéreux, les concepteurs ont eu la brillante idée d'y intégrer une fonction qui permet d'utiliser Foursquare par l'envoi de textos.
3. Comment ça marche et à quoi sert Foursquare?
S'inscrire sur le site de Foursquare, se connecter sur son téléphone intelligent et commencer à "pointer" les endroits qu'on visite, quels qu'ils soient. Chaque "pointage" rapporte des points reliés à un système de double récompense dont les enjeux marketing sont colossaux.
- Le premier système de récompense est de prime-abord ludique, et n'est que la prémisse de l'utilisation de Foursquare. Un système de badges élaboré vous permet de voir où vous en êtes de votre évolution.
Exemple : Le badge du "Newbie" (désignant un nouvel utilisateur) est obtenu lors de la première utilisation. Il y a des badges lorsqu'on atteint 10 géolocalisations, 25, 50, et ainsi de suite. D'autres sont purement ludiques, comme le "School Night", lorsqu'on se situe dans une école après 3 heures du matin ou à New-York, le "Far Far Away", au-delà de la 59ème. Certains demandent un peu plus d'efforts, comme le "Swarm Badge", obtenu cette semaine pour la première fois à Montréal à l'occasion du Webcom, où 50 personnes ont pointé simultanément au même endroit.
Là où l'intérêt commercial prend le pas, c'est lorsque des entreprises développent leurs propres badges qui peuvent être obtenus grâce à une géolocalisation à des adresses présélectionnées, comme des adresses où on retrouverait en vente le produit de la dit-marque.
- Le second système est d'ordre purement commerciale, ce qui en fait un outil marketing très puissant. Les personnes qui se géolocalisent le plus à un même endroit obtiennent le titre de Maire (Mayor) et se voient offrir un produit de la part du commerçant. Évidemment le concept "d'habitué" récompensé par un petit extra n'est franchement pas nouveau, mais en connectant Foursquare aux profils Facebook et Twitter, tous les contacts sont ainsi informés de son statut créant non seulement une compétition entre "amis", mais surtout de mettre en avant la marque et le ou les produits de l'entreprise. Un bouche-à-oreille très puissant pour qui veut développer un marché. L'utilisateur attentif pourra aussi obtenir des offres spéciales via le réseau, sans pour autant être Maire d'un endroit.
4. Comment Foursquare peut-il être lucratif pour ses concepteurs?
Le service est gratuit autant pour les utilisateurs que pour les entreprises, mais les possibilités d'affaires offertes sont multiples. Dans une entrevue réalisée en décembre 2009 au Wall Street Journal, l'un des cofondateurs, Dennis Crowley, explique qu'ils travaillent sur des campagnes publicitaires basées sur l'expérience utilisateur. Le service offert aux entreprises (statistiques sur le nombre de pointage d'un utilisateur, nombre de pointage par jour, etc.) sont autant d'outils pour ajuster une stratégie marketing.
Et si un lieu n'est pas référencé dans Foursquare, l'utilisateur est invité à le recenser sur le réseau. Foursquare n'a même plus à chercher ses clients, ce sont ses utilisateurs qui les trouvent pour eux.
5. Quelles conséquences?
Le système de récompense a un avantage certain pour le consommateur avide d'essayer de nouveaux produits. Mais comme on le souligne très bien ici et là, "Big Brother is watching you". La possibilité, pour une personne malintentionnée, de savoir où on est au moment présent comporte des risques évidents pour la sécurité lorsque notre compte Foursquare est relié à un réseau social on a indiqué nos informations personnelles (telle que notre adresse).
La géolocalisation permet aussi aux entreprises de littéralement suivre ses clients à la trace et de personnaliser leurs offres en proposant des produits ou services à proximité des lieux visités. La publicité et la marque n'auront jamais été aussi proches l'une de l'autre. De l'argument mondialiste de l'accession à un réseau comme Internet on passe maintenant à l'hyperlocalisation qui n'est finalement que la suite logique des "qui-suis-je" (Facebook), "que fais-je" (Twitter), et "que dis-je" (blogue).
Foursquare a naturellement trouvé sa niche dans le "où suis-je" et il semble que ce réseau soit bien parti pour étendre sa toile.
mercredi 26 mai 2010
Publicité : Puma veut aussi jouer le jeu
La coupe du monde de football imminente en Afrique du Sud nous a fait découvrir il y a quelques semaines ce beau et onéreux spot publicitaire que Nike a mis en forme pour célébrer cette grand-messe mondiale. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu, attention les yeux, c'est plein d'étoiles.
Si Nike fait dans le grandiose, Puma sort les violons avec cette campagne qui rappelle les vrais valeurs du football : plus qu'un sport, une culture, une identité, l'appartenance à une nation. C'est l'image d'une Afrique passionnée par son sport.
Pour ceux qui ont vécu la coupe du monde en France en 1998, vous vous souviendrez sûrement de cet élan d'amour patriotique de la population, ce que ne manqua pas de remarquer le président de la République de l'époque, surfant alors sur cette vague pour remonter allègrement dans les sondages.
Cette campagne, créée par l'agence Syrup, est déclinée sous formes d'affichages, reprenant ainsi le "cœur"-même du clip sorti en mars (pour toutes les déclinaisons, c'est par ici). La symbolique, universel, ira-t-elle chercher le porte-monnaie des accrocs du football?
Si Nike fait dans le grandiose, Puma sort les violons avec cette campagne qui rappelle les vrais valeurs du football : plus qu'un sport, une culture, une identité, l'appartenance à une nation. C'est l'image d'une Afrique passionnée par son sport.
Pour ceux qui ont vécu la coupe du monde en France en 1998, vous vous souviendrez sûrement de cet élan d'amour patriotique de la population, ce que ne manqua pas de remarquer le président de la République de l'époque, surfant alors sur cette vague pour remonter allègrement dans les sondages.
Cette campagne, créée par l'agence Syrup, est déclinée sous formes d'affichages, reprenant ainsi le "cœur"-même du clip sorti en mars (pour toutes les déclinaisons, c'est par ici). La symbolique, universel, ira-t-elle chercher le porte-monnaie des accrocs du football?
lundi 24 mai 2010
Publicité : Dulux met de la couleur
Dulux lance une campagne mondiale avec ce vidéoclip tourné par Adam Berg, pour l'agence Euro RSCG London, dans différents pays sur 4 semaines (merci Fubiz). On se demande, en le regardant, si toutes ces images sont bien réelles. Mais là n'est pas le problème, il faut avouer que, réelle ou pas, il y aurait quelque chose de magique dans cette exécution, si la marque n'apparaissait pas à la fin. Mais comme c'est de la pub, il faut bien qu'une réalisation artistique se paie d'une façon ou d'une autre. C'est beau, c'est coloré, et ça se laisse bien regarder.
lundi 17 mai 2010
Publicité : Campagne Wateraid, choquer pour sensibiliser?
Attention, aux lecteurs de ce modeste blogue, âmes sensibles, s'abstenir. Le concours de vidéo viral présenté ici (merci gaduman) sert à sensibiliser la population (occidentale?) sur les conditions d'accès à l'eau, car faut-il le rappeler, l'or bleue ne coule pas à flots dans toutes les maisons du monde.
C'est l'association Wateraid (dont le site est très bien fait) qui a lancé ce concours de campagne virale, le but étant d'atteindre le sacro-saint et ô combien médiatique festival international de Cannes, plus précisément les Lions qui récompensent les meilleurs films publicitaires du monde.
Le buzz est créé (déjà presque 10,000 visionnements sur youtube.com en 24 heures) et va sûrement continuer de siffler dans les réseaux sociaux des internautes.
Jusqu'à un certain seuil, choquer peut avoir un effet positif sur la sensibilisation. Cependant un choc trop violent aurait presque l'effet inverse, et affecterait négativement la sensibilisation au niveau mémoriel sur le long terme. Et si on regarde cette vidéo, qu'on jugera sans doute du plus mauvais goût (et c'est le cas de le dire), on finira par oublier la cause qu'elle plaide. Force est d'avouer que c'est quand même bien fait (admettons que c'est un fake), et que l'objectif communicationnel est atteint, si celui-ci est de parler de l'association.
Malheureusement pour faire parler d'une marque/organisation/entreprise/produit, un des meilleurs moyens à court terme est de créer un buzz, et ça passe par ce genre de vidéo. Wateraid fait parler d'elle-même, en espérant qu'elle ait prévu un plan stratégique sur le long terme... À vous de juger.
C'est l'association Wateraid (dont le site est très bien fait) qui a lancé ce concours de campagne virale, le but étant d'atteindre le sacro-saint et ô combien médiatique festival international de Cannes, plus précisément les Lions qui récompensent les meilleurs films publicitaires du monde.
Le buzz est créé (déjà presque 10,000 visionnements sur youtube.com en 24 heures) et va sûrement continuer de siffler dans les réseaux sociaux des internautes.
Jusqu'à un certain seuil, choquer peut avoir un effet positif sur la sensibilisation. Cependant un choc trop violent aurait presque l'effet inverse, et affecterait négativement la sensibilisation au niveau mémoriel sur le long terme. Et si on regarde cette vidéo, qu'on jugera sans doute du plus mauvais goût (et c'est le cas de le dire), on finira par oublier la cause qu'elle plaide. Force est d'avouer que c'est quand même bien fait (admettons que c'est un fake), et que l'objectif communicationnel est atteint, si celui-ci est de parler de l'association.
Malheureusement pour faire parler d'une marque/organisation/entreprise/produit, un des meilleurs moyens à court terme est de créer un buzz, et ça passe par ce genre de vidéo. Wateraid fait parler d'elle-même, en espérant qu'elle ait prévu un plan stratégique sur le long terme... À vous de juger.
The Cleanest Shit Of The World - WaterAid from Bastien Chanot on Vimeo.
samedi 15 mai 2010
Publicité : La lingerie peut sauver des vies
Le porno chic a encore frappé. La marque de lingerie canadienne Fortnight (vive la feuille d'érable!) lance une campagne promotionnelle virale nommée "Super Sexy CPR". La recette est simple : des filles dévêtues, des gestes qui sauvent. Efficace? Oui. Ludique? Oui. Sexiste, provocant? Absolument.
Super Sexy CPR from Super Sexy CPR on Vimeo.
Via Fubiz.
C'est drôle comme la frontière entre publicité et message de prévention est bien mince, on se souviendra d'ailleurs de cette campagne publicitaire télévisée pour la croix rouge, mettant en scène Adrianna Karembeu. Je suis persuadé que Joe la pompe aura son mot à dire là-dessus...
Super Sexy CPR from Super Sexy CPR on Vimeo.
Via Fubiz.
C'est drôle comme la frontière entre publicité et message de prévention est bien mince, on se souviendra d'ailleurs de cette campagne publicitaire télévisée pour la croix rouge, mettant en scène Adrianna Karembeu. Je suis persuadé que Joe la pompe aura son mot à dire là-dessus...
Les gestes qui sauvent par Adriana Karembeu - kewego
jeudi 13 mai 2010
Presse : Des chiffres qui rassurent... un peu
NADbank publie le résultat d'une étude réalisée en 2009 sur la consommation de l'information dans les quotidiens, et les chiffres montrent qu'ils ont encore une forte présence dans le marché des médias. Plus de 77% des canadiens lisent au moins une fois par semaine un quotidien, qu'il soit imprimé ou en ligne. Cependant, ça ne signifie pas que les canadiens paient pour avoir accès à l'information.
- Un marché de lectorat canadien?
L'étude a porté sur 81 quotidiens canadiens et 2 quotidiens de Détroit. Pourquoi avoir inclut Détroit quand on s'intéresse au marché canadien? D'un point de vue géographique, Détroit touche la frontière canadienne et se trouve à environ 200km de London, en Ontario, et 400km de Toronto. Cette proximité expliquerait alors le choix de Détroit qui serait présent sur le marché canadien. L'étude montre là une lacune importante dans l'explication des choix des marchés de lectorat.
- Des journaux payants?
L'étude inclut également des informations de lectorat pour 60 journaux de quartiers hebdomadaires. Ce sont, pour la grande majorité d'entre eux, des journaux gratuits distribués directement dans nos boîtes à lettres, financés grâce à la publicité qui prend largement plus de place dans ces journaux que les contenus d'information. Ces journaux sont généralement propriétés de grandes entreprises de communication, tels Transcontinental, présents dans tous les arrondissements de Montréal, de Québec, en région et dans les autres provinces canadiennes. Évidemment on peut toujours questionner la validité de l'information, lorsqu'elle provient d'une seule et même source.
Si les habitudes de lectures des journaux des canadiens sont bonnes, c'est surtout parce que l'information vient de plus en plus vers nous, "gratuitement". Et si plus des 3/4 des canadiens lisent au moins une fois par semaine un journal en version papier ou en ligne, les hebdomadaires gratuits fournissent une bonne part de ces bons résultats. Encore une autre lacune de l'étude que de ne pas nous montrer les chiffres concernant les quotidiens d'information payants.
- Le papier, à recycler
Ce diagramme, disponible sur le site Internet de NADbank, montrent que les investisseurs ont raison de faire de la publicité imprimée. Les habitudes de lecture sur papier sont pour presque toutes ces villes canadiennes deux fois plus importantes que pour les lectures en ligne. Si la lecture en ligne est bien en dessous de la lecture imprimée, cela montre aussi que les manières de s'informer changent. Les fils de nouvelles auxquels on peut s'abonner sur les réseaux sociaux (entre autres Facebook et Twitter) permettent un rapide survol de l'information avec les grands titres, des liens et de brefs résumés des articles.
L'imprimé continue sa transformation entamée il y a une quinzaine d'années avec l'explosion d'Internet. Les habitudes changent et les formats avec.
Avec plus de 1 million d'exemplaires vendus de l'ipad, il sera intéressant de voir comment cette nouvelle plateforme technologique peut changer ou non la consommation d'imprimée. Une affaire à suivre...
- Un marché de lectorat canadien?
L'étude a porté sur 81 quotidiens canadiens et 2 quotidiens de Détroit. Pourquoi avoir inclut Détroit quand on s'intéresse au marché canadien? D'un point de vue géographique, Détroit touche la frontière canadienne et se trouve à environ 200km de London, en Ontario, et 400km de Toronto. Cette proximité expliquerait alors le choix de Détroit qui serait présent sur le marché canadien. L'étude montre là une lacune importante dans l'explication des choix des marchés de lectorat.
- Des journaux payants?
L'étude inclut également des informations de lectorat pour 60 journaux de quartiers hebdomadaires. Ce sont, pour la grande majorité d'entre eux, des journaux gratuits distribués directement dans nos boîtes à lettres, financés grâce à la publicité qui prend largement plus de place dans ces journaux que les contenus d'information. Ces journaux sont généralement propriétés de grandes entreprises de communication, tels Transcontinental, présents dans tous les arrondissements de Montréal, de Québec, en région et dans les autres provinces canadiennes. Évidemment on peut toujours questionner la validité de l'information, lorsqu'elle provient d'une seule et même source.
Si les habitudes de lectures des journaux des canadiens sont bonnes, c'est surtout parce que l'information vient de plus en plus vers nous, "gratuitement". Et si plus des 3/4 des canadiens lisent au moins une fois par semaine un journal en version papier ou en ligne, les hebdomadaires gratuits fournissent une bonne part de ces bons résultats. Encore une autre lacune de l'étude que de ne pas nous montrer les chiffres concernant les quotidiens d'information payants.
- Le papier, à recycler
Ce diagramme, disponible sur le site Internet de NADbank, montrent que les investisseurs ont raison de faire de la publicité imprimée. Les habitudes de lecture sur papier sont pour presque toutes ces villes canadiennes deux fois plus importantes que pour les lectures en ligne. Si la lecture en ligne est bien en dessous de la lecture imprimée, cela montre aussi que les manières de s'informer changent. Les fils de nouvelles auxquels on peut s'abonner sur les réseaux sociaux (entre autres Facebook et Twitter) permettent un rapide survol de l'information avec les grands titres, des liens et de brefs résumés des articles.
L'imprimé continue sa transformation entamée il y a une quinzaine d'années avec l'explosion d'Internet. Les habitudes changent et les formats avec.
Avec plus de 1 million d'exemplaires vendus de l'ipad, il sera intéressant de voir comment cette nouvelle plateforme technologique peut changer ou non la consommation d'imprimée. Une affaire à suivre...
jeudi 6 mai 2010
Publicité : Cinco de Mayo, quand le marketing transforme une commémoration en fête nationale
C'était hier le Cinco de Mayo (Comprendre 5 mai et non cinquième mayonnaise) et de nombreux latino-américains aux États-Unis célèbrent ce jour en consommant bière, téquila et mets mexicains. C'était aussi l'occasion pour le président américain de lancer le débat sur la réforme du système d'immigration. Ce n'est pourtant pas le jour de la fête nationale mexicaine, et c'est une fête bien moins célébrée au Mexique. Pourquoi cette fête est-elle alors si répandue aux États-Unis?
- De l'Histoire avec un grand H au Marketing avec un grand M.
Ce jour correspond à la victoire des mexicains sur les français venus récupérer une dette dans le Mexique de 1862. Elle est devenue populaire fin des années 1960 aux États-Unis lorsque un mouvement d'étudiants chicanos se cherchaient une journée pour souligner leurs ascendances mexicaines. Cette journée est sortie des milieux estudiantins pour atterrir chez les marketers, qui y ont vu une occasion en or pour vendre des produits dans une période de congé férié creuse, entre Pâques, en avril, et l'Independance Day, le 4 juillet.
Cette fête n'est d'ailleurs que très peu célébrée dans le monde, à part sur l'île de Malte, où c'est l'occasion d'y boire des bières mexicaines, et plus curieusement en Colombie Britannique où un club de chute libre y fait des sauts particuliers (le Cinco de Mayo Boogie!).
- Des bières, de la téquila, des chips... et de la pub!
Mais ça donne surtout l'occasion de voir quelques publicités savoureuses autour de ces boissons venues de nos cousins du sud, comme celle-ci qui parodie savoureusement les annonces pour des produits pharmaceutiques.
Et qui dit Tequila dit aussi bière mexicaine, la Corona! Les publicités pour les bières ont le plus souvent tendance à montrer le côté "mâle" de l'homme, rapidement rappelé à l'ordre ici.
On veut vendre un produit provenant d'Amérique centrale aux américains du nord, quoi de mieux pour vendre un produit "exotique" que de continuer dans cette série et de jouer la carte du touriste sur une plage dorée avec un ciel bleu azur.
À mentionner, le site Internet thecoronabeach.com, pas très original, prône un côté conservateur en affichant les mêmes thèmes que ces publicités.
- Un événement à vendre
Ce ne sont pas que les produits alcoolisés qui sont mis sur le devant de la scène. Cet article du NY Times nous explique que cette fête est l'occasion de vendre à peu près n'importe quoi, et la journée du Cinco de Mayo est devenu pour les entreprises qui s'y intéressent un événement promotionnel de deux semaines. Mais ça reste l'occasion pour les bières mexicaines de prendre le devant dans un marché saturé par des géants comme Heineken, ce dont se réjouit, on le devine, le président de Barton Beers, distributeur de la Corona.
Une petite dernière pour finir, à consommer avec modération...
- De l'Histoire avec un grand H au Marketing avec un grand M.
Ce jour correspond à la victoire des mexicains sur les français venus récupérer une dette dans le Mexique de 1862. Elle est devenue populaire fin des années 1960 aux États-Unis lorsque un mouvement d'étudiants chicanos se cherchaient une journée pour souligner leurs ascendances mexicaines. Cette journée est sortie des milieux estudiantins pour atterrir chez les marketers, qui y ont vu une occasion en or pour vendre des produits dans une période de congé férié creuse, entre Pâques, en avril, et l'Independance Day, le 4 juillet.
Cette fête n'est d'ailleurs que très peu célébrée dans le monde, à part sur l'île de Malte, où c'est l'occasion d'y boire des bières mexicaines, et plus curieusement en Colombie Britannique où un club de chute libre y fait des sauts particuliers (le Cinco de Mayo Boogie!).
- Des bières, de la téquila, des chips... et de la pub!
Mais ça donne surtout l'occasion de voir quelques publicités savoureuses autour de ces boissons venues de nos cousins du sud, comme celle-ci qui parodie savoureusement les annonces pour des produits pharmaceutiques.
Et qui dit Tequila dit aussi bière mexicaine, la Corona! Les publicités pour les bières ont le plus souvent tendance à montrer le côté "mâle" de l'homme, rapidement rappelé à l'ordre ici.
On veut vendre un produit provenant d'Amérique centrale aux américains du nord, quoi de mieux pour vendre un produit "exotique" que de continuer dans cette série et de jouer la carte du touriste sur une plage dorée avec un ciel bleu azur.
À mentionner, le site Internet thecoronabeach.com, pas très original, prône un côté conservateur en affichant les mêmes thèmes que ces publicités.
- Un événement à vendre
Ce ne sont pas que les produits alcoolisés qui sont mis sur le devant de la scène. Cet article du NY Times nous explique que cette fête est l'occasion de vendre à peu près n'importe quoi, et la journée du Cinco de Mayo est devenu pour les entreprises qui s'y intéressent un événement promotionnel de deux semaines. Mais ça reste l'occasion pour les bières mexicaines de prendre le devant dans un marché saturé par des géants comme Heineken, ce dont se réjouit, on le devine, le président de Barton Beers, distributeur de la Corona.
Une petite dernière pour finir, à consommer avec modération...
mardi 4 mai 2010
Télévision : Canwest ajoute une aile à son château
La crise économique continue de sévir. Shaw Communications vient d'acquérir les propriétés télévisuelles de Canwest, qui accusait une dette en 2009 de 3.9 milliards de dollars. Elle avait obtenu en automne dernier la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers. Petit retour sur une guerre à coup de millions... de communications.
- Comment Shaw prend le contrôle.
Shaw est présent dans la plupart des provinces canadiennes excepté le Québec. Basé en Alberta, elle a depuis sa création en 1966 conquérit le marché des câblodistributeurs. Elle a conclu dans les années 1990 un pacte de non-compétitivité avec Rogers qu'elle met fin en juillet 2009 avec l'acquisition de Mountain Cablevision en Ontario.
Shaw est aussi un radiodiffuseur et un télédiffuseur, d'abord par satellite, puis par câble. Elle acquiert en 2009 trois stations de télévision appartenant au groupe CTVglobemedia. Elle développe son réseau pour diffuser des canaux HD. Elle a obtenu l'autorisation en 2008 de construire un réseau de mobilité sans fil, la majorité dans l'ouest canadien.
- Qui est Canwest.
Canwest est aussi un câblodistributeur, possède de nombreux journaux et magazines (The Gazette à Montréal, le National Post ou le Ottawa Citizen, entre autres) et plusieurs stations de télévision dont Global, la plus importante, présente partout à travers le Canada, y-compris le Québec.
- Le poisson Canwest péché par un plus gros poisson?
Il semble que oui. Encore aujourd'hui Torstar, propriétaire du Toronto Star, viendrait de faire une offre pour acheter les éditions produites par Canwest, incluant les journaux précités. En achetant les propriétés télévisuelles de Canwest, Shaw se paie une présence média pancanadienne. "Nous croyons que la combinaison de contenu avec nos réseaux TV câble et satellite, et bientôt notre service sans fil, nous placera à la tête des compagnies de communication et de divertissement au Canada." a déclaré Jim Shaw, Président de Shaw, via un communiqué repris par Argent. Rien que ça...
- Quel avenir pour les régions
Cette acquisition pose indirectement la question des médias régionaux. Comment un si gros acteur peut-il encore investir dans des contenus locaux lorsque des contenus nationaux ont un prix de revient moins cher. Il faudrait alors légiférer afin qu'une corporation de cette taille investisse dans les productions locales (essayons d'être optimistes!). En regardant la grille de programmation de Global, on y voit de nombreuses productions provenant des États-Unis, pas vraiment rassurant lorsqu'on regarde le passé de Shaw Communications, qui ne cherche, avec ses nombreuses acquisitions, qu'à devenir l'unique fournisseur Internet, radio, télévision dans tout le Canada.
- Des médias Shaw en français?
Sa future présence au Québec devient une porte d'entrée géographique vers les provinces maritimes, où elle possède déjà plusieurs compagnies de câbles. Pour une présence plus marquée au Québec, Shaw n'aura pas le choix de prendre en compte les particularités linguistiques, sociales et culturelles de la province. Car son incursion dans la Belle Province est sûrement un moyen de devenir un acteur de la distribution d'Internet et du sans-fil, surtout lorsque certaines villes n'ont toujours pas accès à une connexion haute vitesse...
La convergence économique n'est jamais bon signe du point de vue de la production d'informations, car justement elle va n'offrir qu'un seul point de vue, certes sous des formes différentes. Les canaux ont beau être multiples, si la source reste la même, le choix importe peu. Le contrôle des communications est la pierre angulaire des nations, et si elle reste la main d'une seule personne, prenons garde alors à la pensée unique.
- Comment Shaw prend le contrôle.
Shaw est présent dans la plupart des provinces canadiennes excepté le Québec. Basé en Alberta, elle a depuis sa création en 1966 conquérit le marché des câblodistributeurs. Elle a conclu dans les années 1990 un pacte de non-compétitivité avec Rogers qu'elle met fin en juillet 2009 avec l'acquisition de Mountain Cablevision en Ontario.
Shaw est aussi un radiodiffuseur et un télédiffuseur, d'abord par satellite, puis par câble. Elle acquiert en 2009 trois stations de télévision appartenant au groupe CTVglobemedia. Elle développe son réseau pour diffuser des canaux HD. Elle a obtenu l'autorisation en 2008 de construire un réseau de mobilité sans fil, la majorité dans l'ouest canadien.
- Qui est Canwest.
Canwest est aussi un câblodistributeur, possède de nombreux journaux et magazines (The Gazette à Montréal, le National Post ou le Ottawa Citizen, entre autres) et plusieurs stations de télévision dont Global, la plus importante, présente partout à travers le Canada, y-compris le Québec.
- Le poisson Canwest péché par un plus gros poisson?
Il semble que oui. Encore aujourd'hui Torstar, propriétaire du Toronto Star, viendrait de faire une offre pour acheter les éditions produites par Canwest, incluant les journaux précités. En achetant les propriétés télévisuelles de Canwest, Shaw se paie une présence média pancanadienne. "Nous croyons que la combinaison de contenu avec nos réseaux TV câble et satellite, et bientôt notre service sans fil, nous placera à la tête des compagnies de communication et de divertissement au Canada." a déclaré Jim Shaw, Président de Shaw, via un communiqué repris par Argent. Rien que ça...
- Quel avenir pour les régions
Cette acquisition pose indirectement la question des médias régionaux. Comment un si gros acteur peut-il encore investir dans des contenus locaux lorsque des contenus nationaux ont un prix de revient moins cher. Il faudrait alors légiférer afin qu'une corporation de cette taille investisse dans les productions locales (essayons d'être optimistes!). En regardant la grille de programmation de Global, on y voit de nombreuses productions provenant des États-Unis, pas vraiment rassurant lorsqu'on regarde le passé de Shaw Communications, qui ne cherche, avec ses nombreuses acquisitions, qu'à devenir l'unique fournisseur Internet, radio, télévision dans tout le Canada.
- Des médias Shaw en français?
Sa future présence au Québec devient une porte d'entrée géographique vers les provinces maritimes, où elle possède déjà plusieurs compagnies de câbles. Pour une présence plus marquée au Québec, Shaw n'aura pas le choix de prendre en compte les particularités linguistiques, sociales et culturelles de la province. Car son incursion dans la Belle Province est sûrement un moyen de devenir un acteur de la distribution d'Internet et du sans-fil, surtout lorsque certaines villes n'ont toujours pas accès à une connexion haute vitesse...
La convergence économique n'est jamais bon signe du point de vue de la production d'informations, car justement elle va n'offrir qu'un seul point de vue, certes sous des formes différentes. Les canaux ont beau être multiples, si la source reste la même, le choix importe peu. Le contrôle des communications est la pierre angulaire des nations, et si elle reste la main d'une seule personne, prenons garde alors à la pensée unique.
vendredi 30 avril 2010
Médias : Peut-on faire confiance aux Canadiens de Montréal?
Une éclipse médiatique, c'est lorsque une nouvelle retient la majorité de l'attention des médias. L'élimination, au hockey, des Capitals de Washington par les Canadiens de Montréal mercredi 28 avril a occupé, selon Influence Communication, jusqu'à 82% de l'espace médiatique. Une aubaine pour certaines entreprises qui en profitent pour faire circuler une mauvaise nouvelle qui passera inaperçue ou presque dans les salles de rédaction, surtout lorsque d'autres éclipses sont à prévoir pour les prochains matchs qui opposeront le CH à leurs prochains adversaires. Peut-on alors parler d'exhaustivité en matière d'information?
Certaines nouvelles méritaient un peu plus de développement. Par exemple, lundi 26 avril, avant le match éliminatoire, le maire d'Outremont était arrêté dans le cadre de l'opération Marteau, qui vise à faire le ménage dans l'industrie de la construction. Fraude, abus de confiance et fabrication de faux documents sont ses chefs d'accusation. Pas de suite de l'affaire depuis lundi, excepté aujourd'hui vendredi, dans un article de La Presse qui ne fait plus référence au maire d'Outremont mais à une opération en cours de l'escouade Marteau dans la ville de Québec.
On a vu les maires de Montréal et Québec, le Mardi 27 avril, en visite à Chicago pour signer une résolution contre les armes à feu. La nouvelle n'a pas fait long feu et pour cause, ce sont deux villes où les taux de criminalité sont parmi les plus bas en Amérique du Nord....
On a pu échapper au lancement du deuxième album de Jonathan Roy (qui s'en plaindrait?), au succès de l'opération Montreal.net, un cheval de bataille qu'affectionne particulièrement Gerald Tremblay. Il y a eu également un peu de mouvement dans l'affaire qui opposent les journalistes du Journal de Montréal à leur patron Quebecor.
Mais cette éclipse est aussi génératrice d'informations, comme les débordements (prévisibles) dans le centre-ville de Montréal suite à la victoire des Canadiens, ou encore l'évacuation, le lendemain du match, de 200 personnes d'un immeuble suite à des odeurs incommodantes, probablement du gaz poivre lancé par les policiers la veille qui se serait répandu, sans parler des multiples et infinies débats sur les prédictions des prochains matchs à venir.
Ce bref aperçu montre que le public consommateur d'informations est encore sous l'emprise des grands médias que sont la presse, la télévision et la radio. Les sources d'information des réseaux sociaux, des blogues et autres fils d'actualités restent entre les mains des agences de presse, qui vendent l'information aux salles de rédaction qui décident de ce qui va être ou non traitable et diffusable. Autrement dit, l'espace médiatique est encore trop restreint, malgré la multiplication des canaux. Parce que cette infinité trouve finalement sa limite dans l'attention que l'on peut porter aux nouvelles. Trop de choix tue le choix et il est toujours plus agréable, lorsqu'on n'est pas expert, que l'on choisisse pour nous plutôt que de faire notre propre choix.
C'est le travail d'un rédacteur en chef, et même si on peut gérer ses propres fils de nouvelles, n'est pas rédacteur en chef qui veut.
Le travail des journalistes est-il de faire tout voir et tout entendre? Il perdrait son lectorat si tel était le cas. La preuve en est la réduction en nombre de caractères des articles parues, sans parler des formats en ligne, et aussi de ce propre blogue, pour lequel j'essaie toujours de restreindre et de synthétiser le plus mes idées. Twitter en est l'extrême, 140 caractères pour délivrer une information, difficile de faire plus court. Les médias permettent une hyperspécialisation de l'information, ce dont la télévision par câble et ses chaînes thématiques étaient précurseurs, et c'est idéal lorsqu'on peut trouver une information précise et ses cohortes d'experts qui l'accompagnent.
Les médias ont le droit de prétendre à l'exhaustivité, mais ce n'est qu'un attribut qui leur est propre et c'était l'argument de vente principale des fournisseurs d'accès à Internet dans les années 1990. Ça ne dépend pas de ce qu'une équipe de communicateurs peut faire. Ce qu'ils font, c'est sélectionner, juger de la pertinence, traiter, diffuser. L'information pure n'existe pas, l'information est un événement qui a été traité.
Quand on regarde un film ou qu'on lit un roman on accepte facilement d'entrer dans l'histoire car nous savons que c'est une fiction. C'est la même chose, dans une moindre mesure, pour l'information, et ce n'est pas pour rien si les anglophones utilisent le terme "story" pour désigner une nouvelle. On doit malgré tout faire confiance aux médias, en gardant en tête que quoi qu'il arrive, sans être non plus constamment sceptique, que toute information est manipulée, et que le point de vue adoptée n'en est qu'un parmi d'autres. La multiplication des sources et des points de vue peuvent alors devenir une des garanties de la valeur d'information.
Certaines nouvelles méritaient un peu plus de développement. Par exemple, lundi 26 avril, avant le match éliminatoire, le maire d'Outremont était arrêté dans le cadre de l'opération Marteau, qui vise à faire le ménage dans l'industrie de la construction. Fraude, abus de confiance et fabrication de faux documents sont ses chefs d'accusation. Pas de suite de l'affaire depuis lundi, excepté aujourd'hui vendredi, dans un article de La Presse qui ne fait plus référence au maire d'Outremont mais à une opération en cours de l'escouade Marteau dans la ville de Québec.
On a vu les maires de Montréal et Québec, le Mardi 27 avril, en visite à Chicago pour signer une résolution contre les armes à feu. La nouvelle n'a pas fait long feu et pour cause, ce sont deux villes où les taux de criminalité sont parmi les plus bas en Amérique du Nord....
On a pu échapper au lancement du deuxième album de Jonathan Roy (qui s'en plaindrait?), au succès de l'opération Montreal.net, un cheval de bataille qu'affectionne particulièrement Gerald Tremblay. Il y a eu également un peu de mouvement dans l'affaire qui opposent les journalistes du Journal de Montréal à leur patron Quebecor.
Mais cette éclipse est aussi génératrice d'informations, comme les débordements (prévisibles) dans le centre-ville de Montréal suite à la victoire des Canadiens, ou encore l'évacuation, le lendemain du match, de 200 personnes d'un immeuble suite à des odeurs incommodantes, probablement du gaz poivre lancé par les policiers la veille qui se serait répandu, sans parler des multiples et infinies débats sur les prédictions des prochains matchs à venir.
Ce bref aperçu montre que le public consommateur d'informations est encore sous l'emprise des grands médias que sont la presse, la télévision et la radio. Les sources d'information des réseaux sociaux, des blogues et autres fils d'actualités restent entre les mains des agences de presse, qui vendent l'information aux salles de rédaction qui décident de ce qui va être ou non traitable et diffusable. Autrement dit, l'espace médiatique est encore trop restreint, malgré la multiplication des canaux. Parce que cette infinité trouve finalement sa limite dans l'attention que l'on peut porter aux nouvelles. Trop de choix tue le choix et il est toujours plus agréable, lorsqu'on n'est pas expert, que l'on choisisse pour nous plutôt que de faire notre propre choix.
C'est le travail d'un rédacteur en chef, et même si on peut gérer ses propres fils de nouvelles, n'est pas rédacteur en chef qui veut.
Le travail des journalistes est-il de faire tout voir et tout entendre? Il perdrait son lectorat si tel était le cas. La preuve en est la réduction en nombre de caractères des articles parues, sans parler des formats en ligne, et aussi de ce propre blogue, pour lequel j'essaie toujours de restreindre et de synthétiser le plus mes idées. Twitter en est l'extrême, 140 caractères pour délivrer une information, difficile de faire plus court. Les médias permettent une hyperspécialisation de l'information, ce dont la télévision par câble et ses chaînes thématiques étaient précurseurs, et c'est idéal lorsqu'on peut trouver une information précise et ses cohortes d'experts qui l'accompagnent.
Les médias ont le droit de prétendre à l'exhaustivité, mais ce n'est qu'un attribut qui leur est propre et c'était l'argument de vente principale des fournisseurs d'accès à Internet dans les années 1990. Ça ne dépend pas de ce qu'une équipe de communicateurs peut faire. Ce qu'ils font, c'est sélectionner, juger de la pertinence, traiter, diffuser. L'information pure n'existe pas, l'information est un événement qui a été traité.
Quand on regarde un film ou qu'on lit un roman on accepte facilement d'entrer dans l'histoire car nous savons que c'est une fiction. C'est la même chose, dans une moindre mesure, pour l'information, et ce n'est pas pour rien si les anglophones utilisent le terme "story" pour désigner une nouvelle. On doit malgré tout faire confiance aux médias, en gardant en tête que quoi qu'il arrive, sans être non plus constamment sceptique, que toute information est manipulée, et que le point de vue adoptée n'en est qu'un parmi d'autres. La multiplication des sources et des points de vue peuvent alors devenir une des garanties de la valeur d'information.
mardi 27 avril 2010
Publicité : Crise identitaire, les agences ont des boutons
Les nouvelles technologies ont remis en cause les modèles d'affaires des agences de publicité. Elles ont construit leurs structures en fonction de médias établis depuis plusieurs décennies ou même plusieurs siècles pour certains d'entre eux : affichage, presse, télévision, radio. Les médias se sont multipliés, et en créant de nouveaux supports l'espace publicitaire s'est considérablement élargi. Du "Mass Media" au "Daily me", les marques nous accompagnent désormais quotidiennement dans nos vies.
Une agence possède jusqu'à 3 rôles fondamentaux :
- Le conseil client : l'agence prend par la main le client et le conseille dans ses choix stratégiques marketing.
- La création : ce qui motive les créatifs est sous-tendu par la stratégie adopté par le client.
- La production : c'est l'étape même de création d'une "campagne" publicitaire, et si je mets campagne entre guillemets, c'est parce que ce mot doit être redéfini, mais j'y reviens un peu plus loin.
On retrouve les deux premiers rôles dans toutes les agences de publicité, tandis que la production peut être faite en dehors de l'agence, via studio de tournage, équipe d'infographistes, etc.
Certaines plus grosses agences intègrent la production à leurs activités, afin de faciliter les relations avec le conseil client.
Ce que les nouveaux médias apportent, c'est l'immédiateté de l'impact de la stratégie marketing, avec moultes mesures statistiques en temps réel. Il ne suffit plus d'attendre si une campagne publicitaire télévisée a un impact sur les ventes, en mettant à disposition la vidéo sur Internet on peut observer la vitesse à laquelle elle se propage.
Mais le plus intéressant réside surtout dans la création de programmes et de sites Internet par les marques à des fins utiles pour le consommateur. Le site Internet n'est plus une simple vitrine dans laquelle la marque expose ses produits, mais c'est un outil puissant de communication qui peut prendre la forme d'un magazine avec, par exemple, pour une entreprise œuvrant dans le domaine de l'agroalimentaire, des conseils de nutrition, des recettes, etc. Cette vidéo-conférence (en anglais, vu sur le blogue de Normand Miron), montre très bien les effets qu'ont eu les nouvelles technologies sur le fonctionnement des agences de publicité.
Les conséquences sont multiples pour les agences, car le "feedback" est immédiat et la triple relation "conseil client", "création" et "production" n'est plus linéaire mais éclatée, ce que nous dit d'ailleurs cet article publié par Infopresse aujourd'hui. Cette relation est d'autant plus primordiale lorsqu'on y ajoute le facteur "réseaux sociaux" où le produit mis sur le marché est pris en main par les consommateurs qui se relaient l'information de maintes façons. Il suffit de taper "ipad" sur Youtube pour voir tous ces clients ouvrir l'emballage et donner leurs premières impressions (et certains vont jusqu'à se demander "Will it blend?").
La notion de temps a été modifié par les nouveaux supports de communication, en permettant à la fois de construire une relation sur le long terme et sur le court terme.
Un site Internet de marque sous forme de magazine, un blogue, une application pour téléphone intelligent sont autant de moyens d'accompagner le consommateur dans une relation à long-terme.
Une vidéo qui circule sur Internet, des promotions en ligne, des lancements de produits sont de l'ordre du court terme.
C'est pourquoi il est de plus en plus difficile de parler de "campagne publicitaire", celle-ci étant, par définition, balisée dans le temps et basée sur le schéma linéaire d'un récit. Elle désigne maintenant une façon de faire parmi d'autres. Une campagne "traditionnelle", c'est-à-dire utilisant des médias dits "traditionnels", entre en interaction avec les autres supports qui peuvent être créés sur les réseaux, permettant ainsi une assise primordiale pour la marque dans l'esprit du consommateur. L'identité de la marque peut être rapidement diluée si elle perd le contrôle de son image, et c'est le rôle des agences que de garder une cohérence dans les différents visages d'une marque.
C'est pourquoi les modèles d'affaires qui auront le plus de succès sauront jouer avec ces différentes composantes, en intégrant l'échange constant entre les trois pôles que sont le conseil client, la création et la production, que cette dernière fasse partie intégrante ou non de l'agence. Ces modèles sont dictés d'une part par les technologies, et d'autre part par le consommateur qui reste le seul à pouvoir donner la valeur la plus prisée des marques, celle de l'opinion.
Une agence possède jusqu'à 3 rôles fondamentaux :
- Le conseil client : l'agence prend par la main le client et le conseille dans ses choix stratégiques marketing.
- La création : ce qui motive les créatifs est sous-tendu par la stratégie adopté par le client.
- La production : c'est l'étape même de création d'une "campagne" publicitaire, et si je mets campagne entre guillemets, c'est parce que ce mot doit être redéfini, mais j'y reviens un peu plus loin.
On retrouve les deux premiers rôles dans toutes les agences de publicité, tandis que la production peut être faite en dehors de l'agence, via studio de tournage, équipe d'infographistes, etc.
Certaines plus grosses agences intègrent la production à leurs activités, afin de faciliter les relations avec le conseil client.
Ce que les nouveaux médias apportent, c'est l'immédiateté de l'impact de la stratégie marketing, avec moultes mesures statistiques en temps réel. Il ne suffit plus d'attendre si une campagne publicitaire télévisée a un impact sur les ventes, en mettant à disposition la vidéo sur Internet on peut observer la vitesse à laquelle elle se propage.
Mais le plus intéressant réside surtout dans la création de programmes et de sites Internet par les marques à des fins utiles pour le consommateur. Le site Internet n'est plus une simple vitrine dans laquelle la marque expose ses produits, mais c'est un outil puissant de communication qui peut prendre la forme d'un magazine avec, par exemple, pour une entreprise œuvrant dans le domaine de l'agroalimentaire, des conseils de nutrition, des recettes, etc. Cette vidéo-conférence (en anglais, vu sur le blogue de Normand Miron), montre très bien les effets qu'ont eu les nouvelles technologies sur le fonctionnement des agences de publicité.
Les conséquences sont multiples pour les agences, car le "feedback" est immédiat et la triple relation "conseil client", "création" et "production" n'est plus linéaire mais éclatée, ce que nous dit d'ailleurs cet article publié par Infopresse aujourd'hui. Cette relation est d'autant plus primordiale lorsqu'on y ajoute le facteur "réseaux sociaux" où le produit mis sur le marché est pris en main par les consommateurs qui se relaient l'information de maintes façons. Il suffit de taper "ipad" sur Youtube pour voir tous ces clients ouvrir l'emballage et donner leurs premières impressions (et certains vont jusqu'à se demander "Will it blend?").
La notion de temps a été modifié par les nouveaux supports de communication, en permettant à la fois de construire une relation sur le long terme et sur le court terme.
Un site Internet de marque sous forme de magazine, un blogue, une application pour téléphone intelligent sont autant de moyens d'accompagner le consommateur dans une relation à long-terme.
Une vidéo qui circule sur Internet, des promotions en ligne, des lancements de produits sont de l'ordre du court terme.
C'est pourquoi il est de plus en plus difficile de parler de "campagne publicitaire", celle-ci étant, par définition, balisée dans le temps et basée sur le schéma linéaire d'un récit. Elle désigne maintenant une façon de faire parmi d'autres. Une campagne "traditionnelle", c'est-à-dire utilisant des médias dits "traditionnels", entre en interaction avec les autres supports qui peuvent être créés sur les réseaux, permettant ainsi une assise primordiale pour la marque dans l'esprit du consommateur. L'identité de la marque peut être rapidement diluée si elle perd le contrôle de son image, et c'est le rôle des agences que de garder une cohérence dans les différents visages d'une marque.
C'est pourquoi les modèles d'affaires qui auront le plus de succès sauront jouer avec ces différentes composantes, en intégrant l'échange constant entre les trois pôles que sont le conseil client, la création et la production, que cette dernière fasse partie intégrante ou non de l'agence. Ces modèles sont dictés d'une part par les technologies, et d'autre part par le consommateur qui reste le seul à pouvoir donner la valeur la plus prisée des marques, celle de l'opinion.
dimanche 25 avril 2010
Télévision : Quel mariage avec Internet?
Dans ce billet de Mediatribe, on constate que le phénomène de convergence des médias continue son ascension. Des partenariats ont été créés en France entre Samsung et TF1 notamment, pour diffuser du contenu provenant du Web directement sur le téléviseur. On pourra ainsi visionner Youtube sans passer par son ordinateur et accéder à des contenus interactifs. Mais où le bât blesse, c'est justement dans le manque d'interactivité. On sait ce que la télévision peut apporter à Internet, mais que peut Internet pour la télévision?
Les succès de plate-forme comme Youtube et Dailymotion ont obligé les chaînes de télévision à se remettre en question. Devenue des concurrentes directes, les chaînes n'ont pas tardé à proposer leurs propres plates-formes, malgré une certaine réticence, car la reprise des émissions sur le Web est un frein pour la rediffusion, qui permet toujours de combler à moindre coût les trous dans la programmation télévisuelle.
Le transfert de contenu de la télévision à Internet a été fulgurant, et les plates-formes de diffusion Web fournissent de plus en plus de contenu indépendamment du petit écran. La preuve en est avec la Web-série "En audition avec Simon" diffusé uniquement sur Tou.tv, mais largement aidée par une forte campagne promotionnelle de Radio-Canada. Ça lui a permis de se placer second dans le nombre de consultations, derrière une populaire série québécoise d'abord diffusée sur le petit écran.
Internet transforme en profondeur nos habitudes de consommation de la télévision. Le principe de la programmation horizontale télévisuelle (des rendez-vous à des heures fixes quotidiennes, hebdomadaires ou mensuels) se retrouve sous une forme parcellaire sur Internet. Le flux peut être subdivisé par autant de canaux disponibles. La diffusion d'un contenu audiovisuel n'oblige pas l'internaute à se retrouver devant son écran d'ordinateur à une heure fixe pour voir une émission, par contre on peut le faire patienter jusqu'à ce que le diffuseur décide de le rendre accessible. Ensuite ce diffuseur doit jouer le jeu du principe fondamentale d'Internet en laissant le contenu disponible un minimum de temps.
La réflexion sur la transmission du message en sens inverse est moins évidente. Même en donnant à la télévision un accès à Internet, comment le téléspectateur peut-il en profiter pleinement, sans clavier ni souris, avec une simple télécommande?
Deux solutions : ou bien on intègre ces deux éléments à la télévision, auquel cas cela reviendra à naviguer sur le Web avec son téléviseur ; ou alors on propose directement des rubriques (comportant des mots-clés) par des plates-formes pré-sélectionnées et sélectionnable avec une télécommande intelligente. En proposant des widgets sur l'écran, tout l'enjeu est d'arriver à recréer l'expérience Web vidéo en la rendant plus agréable et facilement accessible sur un téléviseur. Les plates-formes Web devront alors s'ajuster pour fournir la qualité requise pour diffusion sur un écran HD (ce que commence déjà à faire Youtube qui propose plusieurs formats de diffusion du plus simple jusqu'à Haute Définition).
Le Web sémantique traversera-t-il la frontière vers la télévision? La recherche par mots-clés ne sera transférable sur un téléviseur si et seulement si le téléspectateur accepte de changer son usage de la télévision, et ce transfert, s'il a lieu, prendra certainement du temps. Cependant on n'avait pas prévu, au moment de l'explosion des téléphones mobiles, du succès de la messagerie texte, avant même l'apparition des téléphones intelligents. Peut-être alors que la plus simple des applications développée dans ce genre de partenariat entre Samsung et TF1 sera l'ouverture à de nouvelles formes d'usages de la télévision.
Les succès de plate-forme comme Youtube et Dailymotion ont obligé les chaînes de télévision à se remettre en question. Devenue des concurrentes directes, les chaînes n'ont pas tardé à proposer leurs propres plates-formes, malgré une certaine réticence, car la reprise des émissions sur le Web est un frein pour la rediffusion, qui permet toujours de combler à moindre coût les trous dans la programmation télévisuelle.
Le transfert de contenu de la télévision à Internet a été fulgurant, et les plates-formes de diffusion Web fournissent de plus en plus de contenu indépendamment du petit écran. La preuve en est avec la Web-série "En audition avec Simon" diffusé uniquement sur Tou.tv, mais largement aidée par une forte campagne promotionnelle de Radio-Canada. Ça lui a permis de se placer second dans le nombre de consultations, derrière une populaire série québécoise d'abord diffusée sur le petit écran.
Internet transforme en profondeur nos habitudes de consommation de la télévision. Le principe de la programmation horizontale télévisuelle (des rendez-vous à des heures fixes quotidiennes, hebdomadaires ou mensuels) se retrouve sous une forme parcellaire sur Internet. Le flux peut être subdivisé par autant de canaux disponibles. La diffusion d'un contenu audiovisuel n'oblige pas l'internaute à se retrouver devant son écran d'ordinateur à une heure fixe pour voir une émission, par contre on peut le faire patienter jusqu'à ce que le diffuseur décide de le rendre accessible. Ensuite ce diffuseur doit jouer le jeu du principe fondamentale d'Internet en laissant le contenu disponible un minimum de temps.
La réflexion sur la transmission du message en sens inverse est moins évidente. Même en donnant à la télévision un accès à Internet, comment le téléspectateur peut-il en profiter pleinement, sans clavier ni souris, avec une simple télécommande?
Deux solutions : ou bien on intègre ces deux éléments à la télévision, auquel cas cela reviendra à naviguer sur le Web avec son téléviseur ; ou alors on propose directement des rubriques (comportant des mots-clés) par des plates-formes pré-sélectionnées et sélectionnable avec une télécommande intelligente. En proposant des widgets sur l'écran, tout l'enjeu est d'arriver à recréer l'expérience Web vidéo en la rendant plus agréable et facilement accessible sur un téléviseur. Les plates-formes Web devront alors s'ajuster pour fournir la qualité requise pour diffusion sur un écran HD (ce que commence déjà à faire Youtube qui propose plusieurs formats de diffusion du plus simple jusqu'à Haute Définition).
Le Web sémantique traversera-t-il la frontière vers la télévision? La recherche par mots-clés ne sera transférable sur un téléviseur si et seulement si le téléspectateur accepte de changer son usage de la télévision, et ce transfert, s'il a lieu, prendra certainement du temps. Cependant on n'avait pas prévu, au moment de l'explosion des téléphones mobiles, du succès de la messagerie texte, avant même l'apparition des téléphones intelligents. Peut-être alors que la plus simple des applications développée dans ce genre de partenariat entre Samsung et TF1 sera l'ouverture à de nouvelles formes d'usages de la télévision.
vendredi 23 avril 2010
Publicité : Bud Light veut faire boire le Québec
C'est Infopresse qui rapporte cette nouvelle : L'une des bières les plus vendues au monde, Bud Light, appartenant au géant Labatt, veut développer son image au Québec. Et il faut croire qu'elle a bien choisit son agence, Publicis, dont la réputation n'est plus à faire. Cette dernière travaille déjà avec les bières Keith's, Igloo et Labatt Blue, appartenant toutes au même brasseur.
Pourtant, si la marque semble bien se porter, elle a de sérieux concurrents tant au niveau canadien, avec les frères Molson, dont l'opération de l'année 2009 aura été de racheter des parts de l'équipe de hockey des canadiens de Montréal, mais aussi avec les bières de microbrasseries de plus en plus prisées, tel Boréal, qui depuis 2008 se met à faire de la publicité à la télévision, preuve d'une ascension fulgurante.
Pour ceux qui ne serait pas familiés avec ce genre de publicité, celle-ci faisait référence à une annonce pour Bud Light, où justement l'étiquette changeait de couleur lorsqu'elle était bien froide.
On remarque d'ailleurs qu'elle tranche avec la plupart des publicités pour la bière par son extrême simplicité et l'utilisation d'un personnage féminin pour la présenter.
La bière est un produit un peu à part dans le monde de la publicité. Sa cible : L'homme dans des environnements où il doit se sentir toujours le plus à l'aise, soit un bar, chez lui, ou bien encore sur un toit avec une bande d'amis.
Molson a lancé le concept "bière de Serge" en 2007, et grâce aux parts qu'elle possède dans l'équipe des canadiens de Montréal, elle a pu facilement associer son produit avec le sport préféré des canadiens, avec toute cette connotation autour de la notion de plaisir.
Certaines marques, selon leurs provenances, vont jusqu'à intégrer l'image de la femme dans leurs spots avec cette touche de glamour, toujours pour le plus grand bonheur du consommateur hétéro-sexuel.
J'avoue beaucoup apprécier cette publicité, malgré l'élément comparateur légèrement sexiste utilisé pour vanter l'élégance et le raffinement d'une mousse...
Bud Light, quant à elle, mise tout dans le marketing de son produit, car on sait que ce genre de bière n'est ni la plus subtile ni la plus goûteuse. Elle fait donc des apparitions pendant le sacro-saint superbowl, pour lequel les grandes marques rivalisent de génie afin de se tailler une méchante part publicitaire.
Bud Light choisit donc de faire dans l'humour, en pratiquant l'autodérision masculine en s'asseyant littéralement sur l'image de la femme comme faire-valoir de la marque.
Et le concept fonctionne! Dans cette création plus récente, la bière change complètement de milieu en s'insérant dans des bureaux où, pour recevoir une Bud Light, le personnel doit faire un don un peu particulier.
On s'attend donc à ce que Publicis prenne le pas sur l'image que Bud Light s'est donné au fil des années, surtout après que le brasseur ait annoncé la fermeture, à partir du 30 avril, de sa brasserie Lakeport, à Hamilton en Ontario, faisant ainsi perdre leurs emplois à 143 personnes dont plus des 2/3 étaient déjà à temps partiel. Si la nouvelle n'a pas tant fait de vagues, espérons pour Labatt que la réelle fermeture de son usine ne dépasse pas les frontières territoriales, linguistiques et culturelles de l'Ontario pour aller se répandre au Québec, auquel cas on sera attentif à la manière dont Publicis saura gérer cette hypothétique crise.
Pourtant, si la marque semble bien se porter, elle a de sérieux concurrents tant au niveau canadien, avec les frères Molson, dont l'opération de l'année 2009 aura été de racheter des parts de l'équipe de hockey des canadiens de Montréal, mais aussi avec les bières de microbrasseries de plus en plus prisées, tel Boréal, qui depuis 2008 se met à faire de la publicité à la télévision, preuve d'une ascension fulgurante.
Pour ceux qui ne serait pas familiés avec ce genre de publicité, celle-ci faisait référence à une annonce pour Bud Light, où justement l'étiquette changeait de couleur lorsqu'elle était bien froide.
On remarque d'ailleurs qu'elle tranche avec la plupart des publicités pour la bière par son extrême simplicité et l'utilisation d'un personnage féminin pour la présenter.
La bière est un produit un peu à part dans le monde de la publicité. Sa cible : L'homme dans des environnements où il doit se sentir toujours le plus à l'aise, soit un bar, chez lui, ou bien encore sur un toit avec une bande d'amis.
Molson a lancé le concept "bière de Serge" en 2007, et grâce aux parts qu'elle possède dans l'équipe des canadiens de Montréal, elle a pu facilement associer son produit avec le sport préféré des canadiens, avec toute cette connotation autour de la notion de plaisir.
Certaines marques, selon leurs provenances, vont jusqu'à intégrer l'image de la femme dans leurs spots avec cette touche de glamour, toujours pour le plus grand bonheur du consommateur hétéro-sexuel.
J'avoue beaucoup apprécier cette publicité, malgré l'élément comparateur légèrement sexiste utilisé pour vanter l'élégance et le raffinement d'une mousse...
Bud Light, quant à elle, mise tout dans le marketing de son produit, car on sait que ce genre de bière n'est ni la plus subtile ni la plus goûteuse. Elle fait donc des apparitions pendant le sacro-saint superbowl, pour lequel les grandes marques rivalisent de génie afin de se tailler une méchante part publicitaire.
Bud Light choisit donc de faire dans l'humour, en pratiquant l'autodérision masculine en s'asseyant littéralement sur l'image de la femme comme faire-valoir de la marque.
Et le concept fonctionne! Dans cette création plus récente, la bière change complètement de milieu en s'insérant dans des bureaux où, pour recevoir une Bud Light, le personnel doit faire un don un peu particulier.
On s'attend donc à ce que Publicis prenne le pas sur l'image que Bud Light s'est donné au fil des années, surtout après que le brasseur ait annoncé la fermeture, à partir du 30 avril, de sa brasserie Lakeport, à Hamilton en Ontario, faisant ainsi perdre leurs emplois à 143 personnes dont plus des 2/3 étaient déjà à temps partiel. Si la nouvelle n'a pas tant fait de vagues, espérons pour Labatt que la réelle fermeture de son usine ne dépasse pas les frontières territoriales, linguistiques et culturelles de l'Ontario pour aller se répandre au Québec, auquel cas on sera attentif à la manière dont Publicis saura gérer cette hypothétique crise.
vendredi 16 avril 2010
Médias : Une question de mots
Le CRTC (Conseil de Radiodiffusion et des Télécommunications Canadiennes), organisme public indépendant, s'est prononcé sur les investissements étrangers dans le secteur des télécommunications, en soumettant l'avis qu'une compagnie étrangère ne doit pas posséder plus de 49% de parts d'une compagnie canadienne. Elle propose de nouvelles définitions de ces industries, à l'heure de la multiplication et de l'expansion des différents supports de consommation de produits médiatiques, autrement dit la convergence.
Refuser plus de 49% de capitaux étrangers dans une entreprise de télécommunications canadienne nous laisserait croire à une forme de protectionnisme, en suggérant en même temps une protection de l'industrie culturelle qui fournit ces compagnies de télécommunications : un contenant canadien = un contenu canadien. Cependant on sait que l'équation est fausse car il suffit d'allumer sa télévision pour être submergé de produits médiatiques provenant de l'étranger (principalement des États-Unis) sur des chaînes canadiennes.
Une dépêche de l'agence QMI reprise par le site canoë nous dit que cette décision a été prise par le CRTC car le gouvernement avait accordé une licence à Globalive, contrôlé par l'égyptienne Orascom, alors même que le CRTC l'avait refusé. Pour résumer on passe du refus total à "ok pour 49% d'investissements étrangers" : un net recul du CRTC face au gouvernement.
La deuxième question porte sur la redéfinition des industries de télécommunications : les lois canadiennes les régissant faisait la distinction entre "radiodiffusion" et "télécommunication", autrement dit, nous dit le CRTC, entre "le contenu et la distribution". Il me semble pourtant que la "radiodiffusion" et la "télécommunication" sont plutôt deux formes de distributions de contenus. Au moment de ces définitions, on voulait sûrement distinguer la radio du téléphone, à peu près dans les années 1930? Il était temps que le CRTC les revoit.
Car cette question d'investissements étrangers et de redéfinition peut avoir de lourdes conséquences sur toute l'industrie culturelle canadienne, qu'elle soit francophone ou anglophone. Si une compagnie étrangère possède 49% d'une compagnie canadienne, n'aurait-elle pas un poids certain, dans un conseil d'administration, pour imposer un contenu provenant de son pays? L'idéal pour une entreprise de contenant (le média) n'est-il pas de vendre son propre contenu (ses propres productions médiatiques) déjà produit, emballé et prêt à être diffusé?
C'est cette distinction maladroite entre contenu et distribution qui doit rester la seule valide et c'est pourtant celle-là que le CRTC veut laisser tomber. Le contenu n'est plus disponible que sur un seul canal, mais sur de nombreux autres. L'exemple de tou.tv, sans parler des nombreuses chaînes qui diffusent sur Internet gratuitement, en est l'exemple le plus flagrant et sa popularité n'est que la preuve de l'évolution des médias. Les expériences de lecture, télévisuelle ou radiophonique ne sont plus l'exclusivité des seuls imprimés, radios et télévisions. L'imprimé se lit aussi sur l'ipad ou le kindle, la radio s'écoute en baladodiffusion et la télévision sur le Web. Ce qui change c'est le média d'une part, la manière de consommer d'autre part, mais pas le contenu.
C'est sur ce point précis que la distinction doit être faite entre contenu et contenant pour empêcher une entreprise de télécommunications, qu'elle ait des capitaux étrangers ou non, de fournir sans limite du contenu étranger. Et si le CRTC ne fait pas ce travail, ce n'est pas Ottawa qui va le faire pour lui. Le gouvernement fédéral a d'ailleurs autorisé cette semaine le plus grand libraire en ligne, Amazon, à ouvrir un entrepôt au Canada. Certes elle a l'obligation d'injecter 1.5 millions de dollars dans la culture canadienne, de faire la promotion d'auteurs canadiens et de s'associer à des événements culturels mais elle ne va sûrement pas faire fi de son imposant catalogue de littérature étrangère. C'est donc peu cher payé, 1.5 millions de dollars, pour faciliter la vente d'un catalogue en provenance des États-Unis déjà très présent chez de nombreux libraires.
On croyait le débat entre contenu et contenant enterré par l'explosion des nouveaux médias. Hors il est plus que jamais d'actualité lorsque les organismes et instances politiques ne savent pas les distinguer. "Libéraliser" une industrie comme celle des télécommunications n'est pas seulement faciliter les échanges commerciaux, c'est surtout définir les cadres de ces échanges et ce qui peut ou ne peut pas être échangé dans ces cadres.
Refuser plus de 49% de capitaux étrangers dans une entreprise de télécommunications canadienne nous laisserait croire à une forme de protectionnisme, en suggérant en même temps une protection de l'industrie culturelle qui fournit ces compagnies de télécommunications : un contenant canadien = un contenu canadien. Cependant on sait que l'équation est fausse car il suffit d'allumer sa télévision pour être submergé de produits médiatiques provenant de l'étranger (principalement des États-Unis) sur des chaînes canadiennes.
Une dépêche de l'agence QMI reprise par le site canoë nous dit que cette décision a été prise par le CRTC car le gouvernement avait accordé une licence à Globalive, contrôlé par l'égyptienne Orascom, alors même que le CRTC l'avait refusé. Pour résumer on passe du refus total à "ok pour 49% d'investissements étrangers" : un net recul du CRTC face au gouvernement.
La deuxième question porte sur la redéfinition des industries de télécommunications : les lois canadiennes les régissant faisait la distinction entre "radiodiffusion" et "télécommunication", autrement dit, nous dit le CRTC, entre "le contenu et la distribution". Il me semble pourtant que la "radiodiffusion" et la "télécommunication" sont plutôt deux formes de distributions de contenus. Au moment de ces définitions, on voulait sûrement distinguer la radio du téléphone, à peu près dans les années 1930? Il était temps que le CRTC les revoit.
Car cette question d'investissements étrangers et de redéfinition peut avoir de lourdes conséquences sur toute l'industrie culturelle canadienne, qu'elle soit francophone ou anglophone. Si une compagnie étrangère possède 49% d'une compagnie canadienne, n'aurait-elle pas un poids certain, dans un conseil d'administration, pour imposer un contenu provenant de son pays? L'idéal pour une entreprise de contenant (le média) n'est-il pas de vendre son propre contenu (ses propres productions médiatiques) déjà produit, emballé et prêt à être diffusé?
C'est cette distinction maladroite entre contenu et distribution qui doit rester la seule valide et c'est pourtant celle-là que le CRTC veut laisser tomber. Le contenu n'est plus disponible que sur un seul canal, mais sur de nombreux autres. L'exemple de tou.tv, sans parler des nombreuses chaînes qui diffusent sur Internet gratuitement, en est l'exemple le plus flagrant et sa popularité n'est que la preuve de l'évolution des médias. Les expériences de lecture, télévisuelle ou radiophonique ne sont plus l'exclusivité des seuls imprimés, radios et télévisions. L'imprimé se lit aussi sur l'ipad ou le kindle, la radio s'écoute en baladodiffusion et la télévision sur le Web. Ce qui change c'est le média d'une part, la manière de consommer d'autre part, mais pas le contenu.
C'est sur ce point précis que la distinction doit être faite entre contenu et contenant pour empêcher une entreprise de télécommunications, qu'elle ait des capitaux étrangers ou non, de fournir sans limite du contenu étranger. Et si le CRTC ne fait pas ce travail, ce n'est pas Ottawa qui va le faire pour lui. Le gouvernement fédéral a d'ailleurs autorisé cette semaine le plus grand libraire en ligne, Amazon, à ouvrir un entrepôt au Canada. Certes elle a l'obligation d'injecter 1.5 millions de dollars dans la culture canadienne, de faire la promotion d'auteurs canadiens et de s'associer à des événements culturels mais elle ne va sûrement pas faire fi de son imposant catalogue de littérature étrangère. C'est donc peu cher payé, 1.5 millions de dollars, pour faciliter la vente d'un catalogue en provenance des États-Unis déjà très présent chez de nombreux libraires.
On croyait le débat entre contenu et contenant enterré par l'explosion des nouveaux médias. Hors il est plus que jamais d'actualité lorsque les organismes et instances politiques ne savent pas les distinguer. "Libéraliser" une industrie comme celle des télécommunications n'est pas seulement faciliter les échanges commerciaux, c'est surtout définir les cadres de ces échanges et ce qui peut ou ne peut pas être échangé dans ces cadres.
mardi 13 avril 2010
Internet : Quand Twitter nous prend pour des twits
Le célèbre site de Microblogging Twitter a annoncé mardi 13 avril l'arrivée de la publicité sur son site. Elle va permettre à des compagnies d'envoyer des "gazouillis" de 140 caractères, à la manière d'un résultat de recherche Google. Ainsi, une recherche sur Twitter d'un mot-clef générera un Tweet en relation avec ce mot-clef. Une publicité non déguisée est-elle une publicité efficace?
Que se passe-t-il quand le réseau social qui fait trembler facebook annonce officiellement l'arrivée de la publicité sur son site? Sûrement la déception pour les idéalistes d'un Internet complètement gratuit. Seulement, nous dit le site Argent, les deux gros joueurs que sont Google et Microsoft y ont déjà mis leurs grains de sable, en versant des sommes d'argent à Twitter pour avoir accès à des tweets dans leurs moteurs de recherche.
Autant dire alors qu'une certaine forme de publicité existait déjà sur Twitter par l'intermédiaire de ces moteurs. L'information se paie, et en payant Twitter, Google et Microsoft ont compris qu'en matière d'informations, leur gagne-pain quotidien, ils ne pouvaient se passer de ces tweets qu'utilisent de nombreux journalistes, personnalités publiques, et même des compagnies, pour exprimer un point de vue ou partager un contenu. C'est que Twitter sait vendre ses informations.
Mais si les compagnies ont une voix sur Twitter, alors c'est de la publicité? Et bien oui et non, et c'est sa plus grande force, parce que lorsqu'elle est démasquée, la publicité peut être mal vu, si elle avance cachée. Les compagnies ne sont peut-être pas sur Twitter, mais les opinions y sont. Et comme chaque réseau social, ce sont les opinions qui véhiculent les idées et qui nous aident à forger nos jugements en fonction de nos attitudes vis-à-vis d'une marque. Si les compagnies n'étaient pas présentes sur Twitter, elles l'étaient en réalité par la bouche de leurs clients, qui, eux, bloguent, twittent et facebookent à longueur de journée.
Car quoi de mieux qu'un bon bouche-à-oreille pour valoriser un produit et faire connaître une marque, à condition évidemment que le produit ait l'appui du public... et l'appui de leaders d'idées sur le Web.
Ce que fait réellement Twitter en annonçant l'arrivée de la publicité sur son site, c'est faire trembler les autres, parce qu'elle va prendre des parts de publicité, notamment à son concurrent direct, Facebook . C'est rendre Twitter officiellement dans la cour des grands, et c'est surtout un moyen de faire comprendre (aux agences qui n'auraient encore rien compris), que Twitter est désormais et plus que jamais incontournable dans une campagne de publicité en ligne.
Les "followers" n'ont qu'à suivre les "followings", ceux qui font et défont les succès des mises en marché de produits. À ce propos d'ailleurs, et je n'avance pas masqué, je suis aussi sur Twitter : @olivier_dilain, à suivre...
Que se passe-t-il quand le réseau social qui fait trembler facebook annonce officiellement l'arrivée de la publicité sur son site? Sûrement la déception pour les idéalistes d'un Internet complètement gratuit. Seulement, nous dit le site Argent, les deux gros joueurs que sont Google et Microsoft y ont déjà mis leurs grains de sable, en versant des sommes d'argent à Twitter pour avoir accès à des tweets dans leurs moteurs de recherche.
Autant dire alors qu'une certaine forme de publicité existait déjà sur Twitter par l'intermédiaire de ces moteurs. L'information se paie, et en payant Twitter, Google et Microsoft ont compris qu'en matière d'informations, leur gagne-pain quotidien, ils ne pouvaient se passer de ces tweets qu'utilisent de nombreux journalistes, personnalités publiques, et même des compagnies, pour exprimer un point de vue ou partager un contenu. C'est que Twitter sait vendre ses informations.
Mais si les compagnies ont une voix sur Twitter, alors c'est de la publicité? Et bien oui et non, et c'est sa plus grande force, parce que lorsqu'elle est démasquée, la publicité peut être mal vu, si elle avance cachée. Les compagnies ne sont peut-être pas sur Twitter, mais les opinions y sont. Et comme chaque réseau social, ce sont les opinions qui véhiculent les idées et qui nous aident à forger nos jugements en fonction de nos attitudes vis-à-vis d'une marque. Si les compagnies n'étaient pas présentes sur Twitter, elles l'étaient en réalité par la bouche de leurs clients, qui, eux, bloguent, twittent et facebookent à longueur de journée.
Car quoi de mieux qu'un bon bouche-à-oreille pour valoriser un produit et faire connaître une marque, à condition évidemment que le produit ait l'appui du public... et l'appui de leaders d'idées sur le Web.
Ce que fait réellement Twitter en annonçant l'arrivée de la publicité sur son site, c'est faire trembler les autres, parce qu'elle va prendre des parts de publicité, notamment à son concurrent direct, Facebook . C'est rendre Twitter officiellement dans la cour des grands, et c'est surtout un moyen de faire comprendre (aux agences qui n'auraient encore rien compris), que Twitter est désormais et plus que jamais incontournable dans une campagne de publicité en ligne.
Les "followers" n'ont qu'à suivre les "followings", ceux qui font et défont les succès des mises en marché de produits. À ce propos d'ailleurs, et je n'avance pas masqué, je suis aussi sur Twitter : @olivier_dilain, à suivre...
jeudi 8 avril 2010
Publicité : Après Tiger, la parole à Nike
Stratégies nous révèle que Nike vient de confectionner une publicité mettant en vedette l'homme le plus célèbre atteint de satyriasis, Tiger Woods. Une vidéo sur Youtube a été visionné plus de 17000 fois moins de 24 heures avant sa parution. Un beau coup publicitaire pour la seule marque qui n'a pas abandonné son champion après ses nombreux scandales sexuels.
La publicité est simple : Tiger, en noir et blanc, comme ses vêtements, avec la célèbre virgule sur la casquette et le tee-shirt. La voix d'outre-tombe en off est celle de son père décédé : « Je veux savoir quelle était ta façon de penser, je veux savoir quels sont tes sentiments, et si tu as appris quelque chose ». Un coup de publicité qui coïncide avec le jour du retour du tigre sur la scène mondiale du golf.
En faisant ça, Nike se donne une formidable image de rédemption. La marque a suivi son athlète dans sa perte d'image de "l'american dream", du "tout le monde peut réussir", surtout pour les minorités visibles, bref au moins une dizaine d'années d'image ultra propre à l'image du golf mis à mal en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. De cette manière, Nike s'excuse aussi de l'avoir suivi.
La marque est-elle allé trop loin en utilisant la voix de son père décédé? C'est de mon avis plus indécent de faire ça que de tromper sa femme 15 fois et d'en faire une orgie médiatique. Mais en restant avec lui, la marque doit aller jusqu'au bout en justifiant ainsi son engagement. Reste à parier que la marque, en faisant cela, aide son poulain en lavant son image, et qu'ainsi Tiger Woods pourra récupérer ses commanditaires, en négociant de meilleurs tarifs grâce à toute cette excitation médiatique qui aura fait parler de lui.
mercredi 7 avril 2010
Internet : Le ipad, une machine à écrire
Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, il paraît qu'Apple vient de sortir un appareil qui va selon de nombreuses personnes, révolutionner nos usages d'Internet. Tout le monde en parle et les théories de la communication sont appelées au secours pour expliquer cette révolution, si révolution il y a. Il faut dire qu'Apple frappe fort, encore une fois, pour nous vendre un produit qui comblera (ou créera) un autre besoin. Que dire alors de ce qu'on en dit, quand la voix d'Apple est reléguée par des milliers de voix qui achètent, utilisent et jugent leurs produits.
C'est ce qu'on appelle une niche, et Apple sait trouver les niches. Un pont entre l'iphone, et l'ordinateur portable. Les auteurs de l'excellent urban dictionary ont même fait ce magnifique néologisme tel qu'ils savent le faire. "ipad nano : A smaller version of the new Apple iPad. Formerly known as iPod Touch" OU comment utiliser un produit déjà existant et le transformer en un nouveau produit qui va changer votre vie.
Mais il faut que je l'avoue tout de suite, je suis PC. Par contre je crois qu'Apple a déjà tout compris depuis longtemps. Un de leur mauvais slogan publicitaire aurait pu être : "L'informatique, c'est compliqué, mais avec Apple, tout devient plus simple". En effet, l'excès de choix, comme le dit très bien Marie-Claude Ducas dans son blogue, ne produit plus une surconsommation mais un état de perplexité qui nous pousserait vers d'autres marques proposant moins de produits. Apple propose des produits simples avec des logiciels très user-friendly, prêts à l'emploi.
Martin Lessard explique que l'ipad va créer des habitudes de lecture. En effet, Apple veut vendre son contenu numérique sur l'ipad, tout comme elle l'a fait (avec réussite) avec itunes. On crie déjà depuis un moment à la disparition de la presse, parce qu'Internet le remplace. Si l'ipad remporte le succès escompté, on pourra bientôt lire sur les unes des journaux : "L'ipad enterre le papier". Je reste pourtant convaincu que la presse a un avenir, si elle veut bien se donner la peine d'y réfléchir, et elle survivra peut-être en collaborant avec les géants d'Internet. L'histoire des médias a déjà montré que l'apparition d'un nouveau média n'en remplaçait pas un autre, mais l'amenait à se remettre en question et à expérimenter de nouvelles formes de communications.
Nathalie Collard, dans La presse du mercredi 7 avril 2010, rapporte d'ailleurs que le Time, le USA Today, le Wall Street Journal et le National Geographic ont déjà lancé une application sur l'ipad. Cependant son article est plutôt une critique acerbe : le ipad serait anti-web? Les applications semblent en effet "fermées" et "limitent beaucoup l'interaction". Évidemment c'est un point de vue de spécialiste, mais pour quelqu'un de novice, c'est synonyme de simplicité. Pourquoi l'interactivité lorsque l'usage est la simple lecture? L'iphone est fait pour ça non? Simplicité, donc. La preuve? Les applications sont conçus UNIQUEMENT pour le ipad.
On voit poindre dans ce débat les habitudes de lecture. Le livre numérique va-t-il survivre grâce à l'ipad? Quels contenus vont proposer les journaux, en plus de leur imprimé et de leur site Internet? Un indicateur simple qui pourrait être fatale à l'ipad, son poids, nous dit encore une fois Nathalie Collard : de 680 grammes, bien plus léger qu'un ordinateur mais plus lourd qu'un livre de 400 pages d'environ 430 grammes. La différence est encore plus grande si on le compare à un journal ou un magazine.
L'usage sera le seul vrai résultat de la réussite d'Apple dans son nouveau produit. Grâce à ses deuxième et troisième générations, la Pomme sera capable de s'ajuster et d'améliorer son appareil à un prix supérieur à ce que la concurrence va offrir sur le marché. Ça n'empêchera pas les "applemaniac" de continuer à acheter leurs produits, car dans une société "à choix multiple" où on est convaincu de son choix, il est toujours moins angoissant de le conserver.
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