C'est Infopresse qui rapporte cette nouvelle : L'une des bières les plus vendues au monde, Bud Light, appartenant au géant Labatt, veut développer son image au Québec. Et il faut croire qu'elle a bien choisit son agence, Publicis, dont la réputation n'est plus à faire. Cette dernière travaille déjà avec les bières Keith's, Igloo et Labatt Blue, appartenant toutes au même brasseur.
Pourtant, si la marque semble bien se porter, elle a de sérieux concurrents tant au niveau canadien, avec les frères Molson, dont l'opération de l'année 2009 aura été de racheter des parts de l'équipe de hockey des canadiens de Montréal, mais aussi avec les bières de microbrasseries de plus en plus prisées, tel Boréal, qui depuis 2008 se met à faire de la publicité à la télévision, preuve d'une ascension fulgurante.
Pour ceux qui ne serait pas familiés avec ce genre de publicité, celle-ci faisait référence à une annonce pour Bud Light, où justement l'étiquette changeait de couleur lorsqu'elle était bien froide.
On remarque d'ailleurs qu'elle tranche avec la plupart des publicités pour la bière par son extrême simplicité et l'utilisation d'un personnage féminin pour la présenter.
La bière est un produit un peu à part dans le monde de la publicité. Sa cible : L'homme dans des environnements où il doit se sentir toujours le plus à l'aise, soit un bar, chez lui, ou bien encore sur un toit avec une bande d'amis.
Molson a lancé le concept "bière de Serge" en 2007, et grâce aux parts qu'elle possède dans l'équipe des canadiens de Montréal, elle a pu facilement associer son produit avec le sport préféré des canadiens, avec toute cette connotation autour de la notion de plaisir.
Certaines marques, selon leurs provenances, vont jusqu'à intégrer l'image de la femme dans leurs spots avec cette touche de glamour, toujours pour le plus grand bonheur du consommateur hétéro-sexuel.
J'avoue beaucoup apprécier cette publicité, malgré l'élément comparateur légèrement sexiste utilisé pour vanter l'élégance et le raffinement d'une mousse...
Bud Light, quant à elle, mise tout dans le marketing de son produit, car on sait que ce genre de bière n'est ni la plus subtile ni la plus goûteuse. Elle fait donc des apparitions pendant le sacro-saint superbowl, pour lequel les grandes marques rivalisent de génie afin de se tailler une méchante part publicitaire.
Bud Light choisit donc de faire dans l'humour, en pratiquant l'autodérision masculine en s'asseyant littéralement sur l'image de la femme comme faire-valoir de la marque.
Et le concept fonctionne! Dans cette création plus récente, la bière change complètement de milieu en s'insérant dans des bureaux où, pour recevoir une Bud Light, le personnel doit faire un don un peu particulier.
On s'attend donc à ce que Publicis prenne le pas sur l'image que Bud Light s'est donné au fil des années, surtout après que le brasseur ait annoncé la fermeture, à partir du 30 avril, de sa brasserie Lakeport, à Hamilton en Ontario, faisant ainsi perdre leurs emplois à 143 personnes dont plus des 2/3 étaient déjà à temps partiel. Si la nouvelle n'a pas tant fait de vagues, espérons pour Labatt que la réelle fermeture de son usine ne dépasse pas les frontières territoriales, linguistiques et culturelles de l'Ontario pour aller se répandre au Québec, auquel cas on sera attentif à la manière dont Publicis saura gérer cette hypothétique crise.
Vrai que les pub de bière sont règle générale toute faite sur le même moule: Des filles, le party, les chums pis le sport. Les buveurs de Bud en redemandent.
RépondreSupprimerVrai aussi que la bière nous donne parfois des petits bijoux de création publicitaire. La collecte de vêtement par exemple, on y voit pas mal plus de mecs bedonnants à moitié nus que de danseuses de rêve. Ça ne correspond pas aux critères établis pour un spot de broue donc ça s'adresse à quelqu'un d'autre.
L'ironie se trouve dans le fait que les bijoux de créations ne feront sans doute jamais boire de Bud à cette personne qui les apprécient et qui n'est pas déjà client du type de produit (lire bière américaine commerciale et fade).
C'est sûr! Je suis d'accord avec toi, la Bud, c'est pas bon, pire, ça a pas de goût. Mais il faut dire qu'ici je les sors de leurs contextes et que je parle explicitement de la marque. Mais lorsqu'elles sont insérées au milieu d'autres publicités, elles peuvent avoir un effet positif sur ton attitude envers la marque, même si les effets de l'humour en publicité sont assez partagés dans la littérature scientifique et même si tu ne l'achèteras probablement jamais parce que tu es un expert "es bière".
RépondreSupprimerAu finale, ça ne fait que conforter la marque dans l'opinion des consommateurs que nous sommes.