mardi 13 juillet 2010

Télévision : Radio-Canada grignote ARTV

Radio-Canada, qui possédait déjà 61% d'ARTV, vient d'acheter les parts de Télé-Québec dans la chaîne culturelle, possédant désormais 85% des parts. Télé-Québec a annoncé dans un communiqué de presse que cette vente permettra la création d'un fonds régional de production télévisuelle, afin de promouvoir les régions en dehors de Montréal. L'autre actionnaire d'ARTV est la chaîne franco-allemande Arte, qui possède les 15% restants.

Les conséquences de cette vente peuvent être multiples : Télé-Québec, chaîne généraliste diffusée sur les ondes hertziennes est certainement la chaîne qui prend le plus de risque en matière de culture : films d'auteur sans interruptions publicitaires, documentaires, etc. Même si une entente de programmation (qui sera dévoilé à l'automne) a été mis en place entre les deux chaînes, la vente de ces parts pourrait alors rendre difficile sa relation avec ARTV, car Télé-Québec reprenait certaines de ses émissions, comme "Fais-ça court", émission dont le principe est de mettre en compétition plusieurs réalisateurs en leur donnant les mêmes acteurs, le même décor et un thème, le reste (scénario, réalisation) étant entre leurs mains : autant de promotion culturelle que de promotion locale.

Radio-Canada, chaîne généraliste publique, est sans cesse en compétition avec les autres chaînes francophones privées, qui elles n'hésitent pas à mettre les moyens pour attirer un maximum d'audience (et surtout importer de nombreuses séries américaines). Va-t-elle avoir le courage de reprendre les émissions d'ARTV pour une diffusion nationale alors même que des coupures budgétaires ont-eu lieu il y a un peu moins d'un an? Mais surtout, l'achat de ces parts ne risque-t-il pas de grever son propre budget en matière de productions locales?

Une chose est néanmoins rassurante dans la création de ce fonds régional de production télévisuelle qui donnera une chance aux nombreux créateurs québécois situés en-dehors de la métropole, car cette décision politique (approuvé par le conseil des ministres sur recommandation de la ministre de la culture) ne semble pour l'instant aucunement ébranler les chaînes de télévision concernées. Réactions à suivre?

lundi 12 juillet 2010

Publicité : L'Iphone 4, à quoi ça sert déjà?

Apple sort l'artillerie publicitaire pour la sortie prochaine (au Canada) de l'Iphone 4 dans une série de publicités mettant en scène le bel organe de l'outil : le "Facetime", plus communément appelée la vidéoconférence. Rien d'extraordinaire me direz-vous, ce moyen de communication existe depuis déjà un moment avec les MSN, Skype et autres applications que l'on retrouve sur diverses plate-formes (y-compris mobiles). Cependant dans nos usages quotidiens, le mobile reste un moyen de communication téléphonique, textuel et de plus en plus, Web. L'Iphone 4 sera-t-il le smartphone qui amènera un nouvel usage?

Apple fait des efforts pour montrer la simplicité d'utilisation de son nouvel appareil, et on peut dire de tous ses produits que la simplicité a toujours été son leitmotiv. Ce discours est particulièrement présent dans cette série publicitaire : un plan, deux personnages (dont l'un est la caméra personnifié dans un processus d'identification pour le public-cible) et une interaction ultra-communicationnelle puisqu'elle va au-delà de la simple parole. On joue sur les expressions de visage, les postures et aussi les silences, jusqu'alors considérés comme gênants dans une simple communication téléphonique. Pour les plus sensibles, sortez les mouchoirs, car Apple joue (un peu trop) sur la corde sensible.









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