vendredi 2 mai 2014

Enfin le printemps à la SAQ?

La fausse vraie (ou vraie fausse) controverse publicitaire de la semaine, la publicité de la SAQ qui annonce le printemps.

Controverse y-a-t-il vraiment eu? Indignation car publicité jugée sexiste? En passant il y en a qui dénoncent déjà très bien le sexisme publicitaire. En tout cas ce qui me désole le plus, ce sont plutôt certains commentaires de l'article du Huffington Post qui en parle.

"C'est ridicule...Si on avait montré un vrai décolleté avec plus de poitrine, pourquoi pas mais là ça reste vraiment soft ! Cela pourrait quasiment être un homme sur la photo."

"J'étais certaine que c'était un torse d'homme à première vue, et encore! ...mais c'est probablement ma myopie!"

Ouais... Puis d'accuser les journalistes de trouver de la controverse là où il n'y en a pas, alors pourquoi en avoir parlé?

J'ai découvert il y a quelques années le concept de disruption. Le connaissez-vous? En gros ça consiste à faire preuve de créativité pour faire différemment de ce qu'on fait d'habitude. Évidemment ça provoque des réactions, évidemment ça attire l'oeil, surtout quand des gens mettent des autocollants sur la pub dite "sexiste" pour dire qu'elle l'est.

La SAQ a des stratégies publicitaires et marketing bien rodées, si on regarde son calendrier : le festivino (vins italiens à bas prix), la fête des vins français, le rosé l'été, etc. Des événements récurrents auxquels on finit par s'habituer et parfois même, ne plus voir.

Alors une affiche qui annonce simplement le printemps, sous-entendu comme une occasion d'ouvrir une bouteille (puisqu'on ouvre son beau gilet), ce n'est pas ce qu'on voit habituellement, ça non madame, et donc, ça fait jaser, comme on dit.

Puis les gens de la SAQ sont comme tout le monde, ils regardent par leur fenêtre depuis novembre et se disent : "mais quand est-ce qu'il va faire chaud dans ce pays de fous!" Alors ils ont fait preuve d'un peu de créativité en se moquant de l'hiver qui n'en finit plus.

Et puis non, la publicité je ne la trouve pas sexiste. Si la fille avait un décolleté à faire rougir le pape, j'aurais dit autre chose, mais même Denise Bombardier ou Nadine de Rothschild en seraient satisfaites.

Bref, cible atteinte pour la société d'État, puisqu'on en parle.

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