lundi 29 mars 2010
Publicité : Clotaire Rapaille nous enseigne le Marketing
C'est fait. Régis Labeaume vient de résilier le contrat de Clotaire Rapaille, l'homme qui était venu sauver l'image de la ville de Québec, qui au lieu de ça s'est sauvé avec 125 000 dollars, en emportant avec lui son image. Petit cours de marketing 101.
On se souvient que le maire Labeaume voulait rajeunir sa ville, cette "vieille capitale".
On se souvient qu'il a engagé ni un québécois, ni un canadien, mais un français vivant aux États-Unis parce que ça ressemble au Québec, la bipolarité francophone américaine. Apparemment il est passé à côté d'un grand nombre de très bonnes agences de publicités québécoises.
On se souvient surtout de cet espèce de grand mage venu sonder l'inconscient sadomasochiste et plein de complexes des habitants de Québec, et surtout de l'excellent reportage d'infoman (si vous ne l'avez pas vu allez-y, ça vaut vraiment le coup).
Aujourd'hui, après avoir séduit les élus et les administrés de la ville de Québec, Clotaire ne reviendra plus. On en a beaucoup parlé, et on en parlera encore tant et si bien que Monsieur Labeaume tentera encore de "rajeunir" sa ville. En tout cas il a été très intéressant de voir l'image que donnait la relation entre les deux hommes, l'un vouant une admiration à l'autre, et l'autre ne lui jetant même pas un regard.
Moi qui m'attendait à voir Clotaire enlever ses lunettes, il ne reviendra pas de sitôt au pays. Et Monsieur Labeaume de gérer la situation de crise en mari trompé en cassant le contrat. Car trompé il l'a été, et devant tout le monde : avec ses histoires de deuxième guerre mondiale en Normandie (alors qu'il était à Paris) et le chant de Félix Leclerc (que personne ne connaissait en 1945, ni au Canada, ni en France) par lequel il a été bercé, personne ne comprenait pourquoi ce spécialiste en marketing psychanalyste avait été engagé. Le summum a été atteint lorsqu'on a appris, ô scandale, qu'il avait menti dans son cv en prétendant avoir déjà fait de la publicité pour une ville, et en disant avoir travaillé pour le gouvernement français dans les années 1970.
Leçon de ce cours de marketing 101 : Pour vendre son image et son produit, on ne peut pas raconter tout et n'importe quoi. On finit toujours par le découvrir, surtout dans un environnement hypermédiatisé.
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